Daniel Aselo Okito, ministre national de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières a saisi l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu pour interdire l’organisation de toute plénière en session extraordinaire.
Aselo Okito justifie cette décision par des impératifs sécuritaires dans la province. Il redoute un trouble à l’ordre public au cas où une telle plénière est convoquée.
« Au regard des différents rapports des services en ma possession, les impératifs sécuritaires de la province m’obligent de vous demander de ne pas convoquer une plénière pendant cette période ou poser des actes de nature à perturber l’ordre public, jusqu’à nouvel ordre », a écrit le ministre de l’intérieur.
Cette décision du ministre Daniel Aselo est interprétée par plusieurs comme une manœuvre de protéger le Gouverneur Théo Ngwabidje déjà désavoué par l’Assemblée provinciale et la Société Civile.
Il y a quelques temps, 26 députés provinciaux sur les 48 que compte l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, avaient saisi le bureau de l’organe délibérant pour solliciter une session extraordinaire.
Dans leur lettre adressée au Président du bureau de l’Assemblée provinciale, ces députés, actuellement en vacances parlementaires, avaient noté l’urgence de convoquer une session extraordinaire pour permettre à leur organe de statuer sur plusieurs matières « urgentes » en souffrance.
Il convient de signaler qu’après la réhabilitation du gouvernement provincial du Sud-Kivu par la Cour constitutionnelle plusieurs députés avaient promis d’initier une nouvelle motion de censure.