Hier ça se chuchotait. Ce jour, l’idée. Mieux, le projet de changement de la Constitution prend lentement mais sûrement corps.
À l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), l’on soutient non seulement la démarche, on en est également initiateur et l’on se dit favorable.
« L’Udps est favorable à la modification de la Constitution. L’idée est de revisiter certains articles de la loi fondamentale », soutient Jymmy Ambumba, président de la PAJ du parti au pouvoir.
Ce dernier évoque le cas de l’article 10 de la Constitution qui, pour lui, donne la nationalité en bloc. « Il faut mettre des garde-fous, catégoriser le degré de nationalité, prendre des mesures conservatoires au cas où le bénéficiaire de cette nationalité marche sur les intérêts du Congo », a-t-il affirmé.
Pendant ce temps, dans bon nombre de partis politiques, l’on ne veut entendre parler d’un éventuel changement de Constitution. Ensemble pour la République, parti politique cher à Moïse Katumbi est parmi ces formations qui alertent déjà sur la dangerosité d’une telle démarche.
Dans une déclaration via Twitter, Salomon Kalonda, a déclaré : » le changement de la Constitution pour ajouter 2 ans au mandat du président Félix Thisekedi est comme un saut vers l’inconnu aux résultats suicidaires qui risqueraient de le conduire tout droit vers la petite porte de l’histoire de Présidence en RDC ».
Signalons que, samedi dernier, un autre opérateur politique, Delly Sesanga Hipungu pour ne pas le citer, avait alerté sur la volonté des tenants actuels du pouvoir, de procéder à la révision constitutionnelle, alors que dans l’opinion, elles sont encore fraîches les cicatrices de la tentative en 2015, d’une telle initiative qui a causé mort d’hommes sous la présidence de Joseph Kabila.
Giscard Havril