De retour de Kinshasa, où il venait d’être réhabilité par la Cour constitutionnelle, le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, avait lancé un message de dialogue, de cohésion et de l’unité des institutions dans cette province.
C’est dans ce cadre qu’il a annoncé vendredi 04 mars dernier, le début des consultations de toutes les couches sociales et politiques de la province, en vue de stabiliser les institutions provinciales et booster le développement de la province.
Cette annonce a été faite lors de la réunion du conseil des ministres provinciaux, tenue au gouvernorat.
Selon le compte-rendu du porte-parole du gouvernement provincial, Théo Ngwabidje a reconnu que la situation politique en province reste préoccupante et ces consultations permettront de recueillir les avis des uns et des autres pour booster le développement de la province.
En réaction à cette à l’appel de l’autorité provinciale, le président fédéral de l’Alliance des Forces démocratiques du Congo (AFDC), la deuxième force politique qui compose l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu parle d’une démarche « porteuse d’espoir».
Ce, malgré que le bureau politique de son parti se soit officiellement prononcé en défaveur du gouverneur Ngwabidje, a qui il a demandé de démissionner. Le professeur Landry Cizungu Ntabomba, pense qu’en tant que parti qui milite pour le développement, l’AFDC qu’il dirige au Sud-Kivu ne peut qu’encourager toute initiative allant dans ce sens.
« Ce que nous voulons ici au Sud-Kivu, c’est de voir cette province décoller. Nous voulons voir les enfants du Sud-Kivu parler le même langage. Le bureau politique de l’AFDC a pris sa position mais il ne peut pas empêcher au gouverneur de province, s’il est soucieux du développement de la province de pouvoir mener une action qui peut donner un plus à la population. Pour moi je ne peux pas contester l’arrêt de Cour, mais aussi tout citoyen qui veut poser un acte allant dans le sens du développement, de réconciliation, il est à encourager. Nous avons tous suivi ce qui s’est passé. Tout le monde était en ébullition mais si le gouverneur de province suppose qu’un dialogue inclusif peut-être un début des solutions pour les problèmes que nous vivons pourquoi être contre ? On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Je crois que même notre parti AFDC, sa prise de position était due à tout ce qu’il y a eu comme plainte de la population. Et pour nous ça serait souhaitable que les problèmes soulevés par la population puissent trouver solution le plus tôt possible. C’est pourquoi nous ne pouvons, nous opposer à aucune action allant dans ce sens. Et d’ailleurs on a pas demandé notre point de vue car nous avons tous appris come tout le monde que c’est un programme qui est en vue », a déclaré le prof Landry.
Il faut signaler que depuis la réhabilitation du Gouverneur Théo Ngwabidje en février dernier par la Cour constitutionnelle, la société civile du Sud-Kivu et plusieurs forces politiques ont lancé une série d’actions citoyennes pour exiger sa démission.
Plusieurs partis politiques également se sont prononcés pour exiger à Théo Ngwabidje de rendre le tablier. Tout celui qui soutient Théo Ngwabidje, déchu par l’Assemblée provinciale et réhabilité par la suite par la justice, n’a plus la confiance du peuple.