À l’occasion de la journée mondiale du recyclage des déchets, ce vendredi 18 mars, le journaliste des questions environnementales, Demester Maloba, parle à Kt.cd des défis majeurs qui ne permettent de recycler les immondices et les déchets ménagers en ville de Lubumbashi. Il pense qu’il faut sensibiliser et créer un bon geste dans les habitudes des gens, à recycler leurs propres déchets.
Dans le chef-lieu du Haut-Katanga, il n’y a pas de bacs à tri, juste avant évacuation des déchets. Il n’existe pas d’endroits non plus pour trier les mêmes déchets, nous a-t-il confié. Pour lui, la journée du 18 mars devrait être capitalisée pour sensibiliser les populations à comprendre le danger existant, lorsque les déchets plastiques sont mal gérés. D’où l’intérêt de passer à la sensibilisation de la population, à créer un bon geste dans les habitudes de la population pour cette fin.
Les entreprises de production qui paient la taxe d’environnement et d’évacuation des déchets, dont certains ne sont pas biodégradables et ne subissent pas de transformation. Les emballages, les cartons, les métaux de fer, les verres et les bouteilles plastiques collectés dans les différents coins de rue, sont tous jetés dans le même bac, fait-il observer, tout en déplorant.
Il y a encore du chemin à faire sur le recyclage, selon lui. Les choses n’évoluent pas du tout, sur la gestion des immondices et les déchets plastiques, parce que la ville ne dispose d’une unité capable de recycler les déchets. Nous n’avons ni site approprié où les déchets sont jetés et triés pour être transformés. Il y a donc des efforts à déployer, pour mettre en place une entreprise de recyclage, comme c’est fait déjà au niveau de Kinshasa.
Outre le recyclage, Demster déplore le site transitoire installé au rond point de la Gare
Si les efforts déployés par le maire intérimaire de Lubumbashi, Laurianne Kalombo Mwema, sont satisfaisants, sur la gestion des déchets collectés dans la ville, néanmoins, Demester Maloba note cependant que sa brigade d’assainissement a créé en plein centre ville un site transitoire des ordures.
L’accumulation de tas des déchets ménagers et d’immondices non évacués qui s’entassent sur plusieurs mètres et y restent parfois pendant plusieurs jours, le lieu communément appelé place de la Gare, de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC), transforme la ville de Lubumbashi en un dépotoir. Les résidus stockés sur cet avenue provoquent non seulement le rétrécissement de la voie de circulation, mais exposent les passants à plusieurs maladies.
Pour lui, c’est une occasion de revenir sur les bonnes pratiques, « Buchafu ni Bulozi ». C’est illégal l’attitude qu’affichent ses agents qui n’arrivent plus à assurer la gestion des déchets accumulés à cet endroit, surtout en cette période où il pleut abondamment sur la ville, avec le lot des maladies qui peuvent s’en suivre.