L’équipe de reportage de KT.CD a fait le tour de quelques stations-service de Kinshasa ce dimanche soir, à la suite d’une rumeur faisant état d’une pénurie de carburant dans la capitale. Il est annoncé une rareté des hydrocarbures qui pourrait amener à une journée sans station-service en début de semaine.
Au niveau de la station-service Total juxtaposant le saut-de-mouton de Lingwala, l’équipe de reportage a fait le constat d’une longue file de véhicules vers tous accès à la station. Les automobilistes attendent patiemment, chacun, son tour pour s’approvisionner en carburant alors que la station Total ferme déjà. Bien plus tôt que d’accoutumée.
Le constat est le même dans les stations-service de la commune huppée de la Gombe ou les points de vente de carburant sont envahis par des automobilistes inquiets, en particulier les chauffeurs taxi.
Cette vente au compte-goutte de carburant impactera certainement le transport en commun pendant la semaine qui commence, dans la mégalopole kinoise qui compte plus de 12 millions d’habitants. Ce qui aura une incidence sur la productivité économique dans une économie déjà précaire.
Ayant interrogé quelques pompiers qui ont accepté d’être interviewés, la situation serait d’une part due à une pénurie d’hydrocarbures induite par la guerre en Ukraine. D’autre part, le prix du litre à la pompe leur cause un manque à gagner.
Rappelons que déjà en janvier 2022, la pénurie de carburant avait amené le Ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, et son colègue de l’Économie, Jean-Marie Kalumba, qui vient d’être débarqué du gouvernement, à promettre aux pétroliers des mesures pour juguler le manque à gagner. Deux mois après, il faut croire que la situation est restée inchangée