Dans la rubrique :

Évaluation de l’état de siège : Les sociétés civiles exhortent Sama Lukonde à faire respecter les droits humains

Au total 37 organisations de la société civile congolaise ont au travers une lettre adressée au Premier ministre Sama Lukonde appelé à la fin de la répression et au respect des droits humains dans les provinces du Nord – Kivu et de l’Ituri. Ces organisations de la société civile ont profité de la mission d’évaluation […]

Au total 37 organisations de la société civile congolaise ont au travers une lettre adressée au Premier ministre Sama Lukonde appelé à la fin de la répression et au respect des droits humains dans les provinces du Nord – Kivu et de l’Ituri.

Ces organisations de la société civile ont profité de la mission d’évaluation de l’état de siège du Chef du gouvernement dans cette partie du pays afin d’attirer son attention sur les restrictions des libertés publiques exercées par l’administration militaire.

« Par ailleurs, loin de sécuriser la population civile, les autorités militaires ont restreint l’exercice des libertés publiques en réprimant des manifestations pacifiques, en procédant à des arrestations arbitraires, des intimidations, des passages à tabac, en lançant des poursuites judiciaires contre toutes les voix qui critiquent cette mesure ou appellent à la fin de l’état de siège », peut-on lire dans ce document.

En mission dans cette partie du pays depuis lundi, le chef de l’exécutif national a bouclé sa visite au Nord-Kivu et s’est envolé pour la ville de Bunia en Ituri.

Ci-dessous, les recommandent formulées par ces organisations de la société civile au Premier ministre.

  • D’appeler publiquement à la libération de toute personne arrêtée ou condamnée pour avoir critiqué l’état de siège ;
  • De demander des sanctions contre tout membre de l’armée ou de la police qui s’est distingué dans les actes d’atteintes aux droits humains y compris tuerie, torture, etc. ;
  • D’interpeller les autorités militaires sur le droit de la population à s’exprimer librement durant cette période et éviter de recourir à la force, sauf si cela est nécessaire et de manière proportionnée en réponse à des incidents précis ;
  • De garantir aux organisations de la société civile qu’elles ne seront pas considérées comme des forces négatives ;
  • De rendre une visite de soutien aux personnes détenues pour avoir exprimé leur point de vue sur l’état de siège ;
  • De faire adopter la loi portant modalités pratiques de l’application de l’état siège imposée par l’article 85 alinéa 3 de la Constitution.

Sur le même thème

Nord-Kivu : une équipe de MSF victime d’un braquage sur la route Kimoka-Sake

Une équipe de Médecins Sans Frontières (MSF) a été victime d’un braquage armé sur le tronçon Sake-Mweso, en territoire de Masisi, l'après-midi de ce mercredi 13 novembre 2024.

Goma: désespoir et indignation après l’annulation de la 10ème édition du Festival Amani

La joie et l’espoir qui animaient la population de Goma face à la perspective du 10ème Festival Amani, prévu du 15 au 17 novembre 2024, se sont transformés en déception et indignation. Le maire de Goma a annoncé ce mardi soir l’interdiction de l’événement, invoquant des « raisons d’ordre sécuritaire ».

Assemblée nationale: le président en colère contre les honneurs réservés au ministre rwandais lors...

Le président de l'Assemblée l'assemblée nationale en colère suite aux honneurs des autorités provinciales du Nord-Kivu réservés au ministre Rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhingerehe lors de son séjour dans la ville de Goma.

Guerre du M23: lancement à Goma du mécanisme ad hoc de verification du processus...

La ville de Goma en province du Nord-Kivu a abrité ce mardi 05 novembre 2024 la réunion interministérielle du Rwanda, de la RDC et de l'Angola dans le cadre du processus de Luanda sous la facilitation du Président angolais João Laurenco.

RDC: sur demande du gouvernement, la MONUSCO va rester au pays après le 31...

Le gouvernement congolais rassure la MONUSCO de rester au pays après le 31 décembre 2024, date butoir prévue pour son désengagement effectif.