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Éviction de Dieudonné Kaluba : Delly Sessanga parle d’un gâchis qui défigure une œuvre commune pour un Etat de droit

Mardi 10 mai, deux juges de la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) ont doublement perdu poste et leur qualité de juge de la haute juridiction. Il s’agit de Dieudonné Kaluba, son président et du juge Funga. Ce, à l’issue du tirage au sort, selon la loi organique en vigueur, indique-t-on. Aux […]


Mardi 10 mai, deux juges de la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) ont doublement perdu poste et leur qualité de juge de la haute juridiction. Il s’agit de Dieudonné Kaluba, son président et du juge Funga. Ce, à l’issue du tirage au sort, selon la loi organique en vigueur, indique-t-on.

Aux yeux du Député national Delly Sessanga, il s’agit d’un gâchis qui défigure une œuvre commune pour un Etat de droit. Il dénonce la violation l’immixtion du président Tshisekedi dans cette procédure. Une violation même du principe de séparation de pouvoir, juridiquement soutenue par la loi fondamentale du pays. Une dictature dans son principe, qui mérite réprobation qui doit-être combattue par les vrais démocrates, soutient-il, tout en citant J. Rostand.

« Les changements orchestrés ce jour à la Cour constitutionnelle me rappellent cette réflexion de J. Rostand: il est affreux de voir revenir avec des couleurs d’avenir tout ce que l’on détestait dans le passé. Quel gâchis de voir ainsi défigurée notre œuvre commune pour un Etat de droit », a-t-il écrit mardi dernier via son compte Twitter.

Et de marteler : « lorsqu’un pouvoir n’a plus de limite que le miroir de ses propres lubies; qu’en fait d’exercice de l’autorité, il n’aspire à rencontrer d’obstacle que le fond de l’imagination de sa propre volonté: voilà une dictature dans son principe. Un tel régime mérite une totale réprobation et doit-être, par conséquent, combattu dans son principe par tous les démocrates », a-t-il insisté.

Ancien président de la Commission politico-administrative et juridique (PAJ), à l’Assemblée nationale, l’élu de Luiza est l’un de ceux qui ont milité et posé des bases de la loi organique dont les dispositions président ce jour, le tirage au sort à la Cour constitutionnelle. Sessanga s’est dit indigné après avoir appris du communiqué du greffier de la haute juridiction, que c’est sur instruction du président Tshisekedi que ce tirage au sort a été organisé.

Ne s’opposant pas à la procédure en soit, Sessanga indexe plutôt la violation de l’indépendance de la Cour. Il dénonce le galvaudage des dispositions en vigueur, par celui qui doit veiller au bon fonctionnement des institutions tant nationales que locales.

Giscard Havril

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