Deux partis politiques en République démocratique du Congo (RDC) dont l’esprit n’a jamais été en alliance, à savoir l’ECIDE de l’opposant du régime Tshisekedi, Martin Fayulu Madidi ainsi que le FCC, plateforme de l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila, semblent pour une première s’accorder pour une cause commune.
En effet, les deux blocs ont signé respectivement la déclaration de l’annonce d’une marche patriotique organisée par le ministère des laïcs protestants (MILAPRO) pour réclamer la paix dans la partie Est de la RDC.
Cette marche de soutien est annoncée pour le 03 juin dans la Ville-Province de Kinshasa, une organisation qui est soutenue par plusieurs dignitaires du pays dont quelques partis politiques réputés.
Pour un alliée de Martin Fayulu, l’ancien Premier ministre congolais, Adolph Muzito, ce terrain d’accord entre les deux partis politiques ne serait-ce que pour cette marche patriotique ne peut pas exister.
Selon ce cadre de Lamuka et son entourage, le régime Kabila est à la base du développement des groupes armés dans cette partie du pays, d’autant plus que c’est sous son règne que plusieurs de ces groupes se sont vus naître et grandir dans cette partie du pays.
« Pas question de s’allier à Kabila tant que solennellement, lui et ses colistiers du Front Commun pour le Congo n’auront pas demandé pardon au peuple congolais pour toutes ces forfaitures, sans oublier des exactions, des mascarades électorales ainsi que tant d’autres actes répréhensibles posés pendant qu’il était aux affaires », a écrit le nouvel élan.
Au regard de la magie des alliances qui se font et se défont, les alliés d’Adoph Muzito disent ne pas compenser de se retrouver aux côtés de celui qui était considéré, pourtant, comme l’incarnation du mal qui aura favorisé le cafouillage et le tripatouillage des résultats des élections 2018.
« Marcher avec Kabila pour la paix à l’Est. Marcher pour obtenir de bonnes élections avec Kabila ou le FCC relève d’une démarche consistant à recourir au service du bourreau d’hier, pour planter un nouveau décor de la prochaine fraude électorale de demain », a poursuivi le parti politique d’Adolph Muzito.