« J’appelle à mobiliser la Force régionale de l’Afrique de l’Est, sous les auspices de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) », a déclaré dans un communiqué mercredi 15 juin, le président kenyan Uhuru Kenyatta.
Dans ce contexte, les responsables de sept pays membres de l’EAC doivent se rencontrer la journée de dimanche 19 juin, afin de préparer le déploiement de cette force, a précisé le même communiqué. « Elle doit-être déployée immédiatement dans les provinces d’Ituri, du Nord-Kivu et Sud-Kivu afin de stabiliser la région et rétablir la paix », a-t-il fait entendre.
Le communiqué du chef de l’Etat kenyan intervient alors qu’en République démocratique du Congo (RDC), le président Tshisekedi a présidé la réunion du Conseil supérieur de la défense tard dans la soirée de la même journée du 15 juin. À l’issue de cette réunion, plusieurs décisions ont été prises, parmi celles-ci, le Conseil supérieur de la défense a demandé au gouvernement de la RDC, de suspendre toutes les conventions et tous protocoles d’accords signés avec le Rwanda. Il a en outre, exigé au Rwanda de retirer ses troupes sur le sol congolais.
Il faut dire que, lundi dernier, les terroristes du M23 soutenus par le pays de milles collines ont récupéré la cité de Bunagana, frontalière avec l’Ouganda, avant que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ne la récupèrent ce jeudi 16 juin.
Une attitude belliqueuse que Kinshasa a dénoncé. Soutenant qu’il défendra son territoire et qu’aucun centimètre carré n’irait aux mains des envahisseurs.
« Cette attitude belliqueuse du Rwanda procède d’une stratégie annoncée et programmée de troubler une nouvelle fois la paix et perturber la quiétude de nos paisibles et innocentes populations. La République démocratique du Congo est déterminée à défendre chaque centimètre carré de si territoire », a fait savoir le Conseil supérieur de la défense.
Giscard Havril