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Kinshasa: Les mineurs mangent à la sueur de leur front

« L’homme mangera à la sueur de son front » dit-on. A Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), cette réalité prend une autre tournure. Certains enfants se cherchent par leur travail pour survivre. Ils sont présents dans plusieurs carrefours, dans les grandes artères de Kinshasa. A la place Kintambo – Magasin, quelques […]

« L’homme mangera à la sueur de son front » dit-on. A Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), cette réalité prend une autre tournure. Certains enfants se cherchent par leur travail pour survivre.

Ils sont présents dans plusieurs carrefours, dans les grandes artères de Kinshasa. A la place Kintambo – Magasin, quelques uns dont l’âge varie entre 11 et 15 ans, vendent de l’eau en sachet (eau pure), papiers mouchoirs, bonbons… d’autres mêmes se donnent à cirer des chaussures des passants espérant gagner de quoi s’acheter à manger à la fin de la journée et subvenir à leur besoin.

C’est une situation qui fait suite à des raisons diverses mais la plupart évoquent les problèmes financiers.



Sous le soleil de 10h, Regain âgé de 13 ans est assis à quelques mètres de la chaussée. Ses boites de cirage devant lui, il tourne sa tête ça et là et propose ses services aux passants portant des soulier ou des baskets.

Tout triste il indique que: « je dois chercher de l’argent pour m’acheter les uniformes et autres fournitures scolaires pour mes petits » confie-t-il kt.cd

En provenance de la province du Kwango, orphelin de mère, il tient à tout prix reprendre le chemin de l’école. « Ici j’habite chez ma grand-mère qui n’a pas assez d’argent, je suis obligé de reprendre les études. Si je n’étudie pas, je ne serai pas utile », a-t-il indiqué avec un regard triste.

Un autre mineur, c’est Kabambu Biere. Celui-ci, vendeur des papiers mouchoirs et bonbons dit avoir été envoyé par ses parents habitant Maluku afin de se trouver quoi s’acheter les fournitures scolaires l’année prochaine.

« J’étais en 7ème primaire, il n’y a pas la gratuité à ce niveau là J’ai arrêté les études parce que je devais chercher l’argent, mais l’année prochaine, je vais arrêter ce travail, retourner à Maluku et reprendre les études», a-t-il laissé entendre, avant de se précipiter pour vendre le papier mouchoir à un passant véhiculé.

Sur place, ces enfants de différentes provenances forment une vraie famille. Rire, provocation et disputes font partie de leur mode de vie quotidien mais sont obligés de rester ensemble puisque loin de leurs familles respectives.

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