Ils sont au total 45 journalistes venus de la cité de Kiwanja qui se sont réfugiés dans la base de la MONUSCO à Kiwanja centre après l’occupation de leurs entités par les rebelles du M23 le samedi 29 octobre dernier.
A ces 45, s’ajoutent aussi le directeur de la radio RACOM, « la voix de Mikeno », et ses deux techniciens qui ont fui Bunagana à pied marchant 34 km durant 7 heures pour atteindre la base de la MONUSCO à Kiwanja. RACOM a été pillée le 14 juillet 2022 par le M23.
La MONUSCO a commencé dans l’après-midi de ce lundi à les évacuer pour la ville de Goma afin de leur garantir une sécurité plus ou moins efficace. Des sources proches de la mission, nous apprenons que sur les 45 confrères qui étaient à leur base, 12 ont déjà regagné la ville de Goma.
Durant deux jours, ces confrères ne bénéficient d’aucune assistance, tel que l’un d’eux nous a révélé. Ce dernier affirme qu’ils passent la nuit à même le sol dans le hangar de la mission onusienne à Rutshuru.
Ils affirment qu’ils sont toujours en danger de mort malgré qu’ils se sont réfugiés à la MONUSCO de Kiwanja.
Ils sont menacés par le M23 pour avoir traité les informations en faveur de l’armée congolaise durant les affrontements entre ces rebelles et l’armée loyaliste.
A noter que, certains journalistes de Goma aussi font déjà l’objet des menaces par les responsables de la communication de ce mouvement rebelle qui opère depuis le territoire de Rutshuru. Certains d’entre eux disent que le porte-parole du M23 leur promet la mort une fois qu’ils marcheront sur la ville de Goma.