Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, n’a pas écarté, lors de son discours d’ouverture de la nouvelle session parlementaire ce mercredi 15 mars, l’option d’une nouvelle négociation avec les rebelles de M23.
« La République Démocratique du Congo n’entend s’engager dans un processus de ce genre que si l’agresseur occupant rwandais retire ses troupes et ses exécutants du M23 de notre territoire », a-t-il insisté.
Le speaker de la chambre basse du parlement a expliqué que « procéder autrement serait légitimer l’agression et l’occupation, les massacres, les tueries, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité ainsi que toutes les autres indicibles souffrances infligées à notre peuple ».
Et de marteler : « Qu’il soit bien entendu que l’attachement de la RDC aux vertus du dialogue ne constitue ni un signe de faiblesse, ni un acte de lâcheté, mais plutôt une attitude responsable justifiée par le souci d’éviter l’embrasement de toute la région d’Afrique centrale »
Christophe Mboso a dénoncé le régime de terreur mis en place par Paul Kagame.
« Il est aujourd’hui évident que Monsieur Kagame a mis en place un régime de terreur, un État voyou, qui vit des richesses du sang du peuple congolais, se faisant même classer, sans honte ni vergogne, parmi les producteurs du meilleur coltan du monde, alors qu’il n’y a pas ce type de minerais sur son territoire ! », a-t-il souligné.
Pour C.Mboso, Paul Kagame défie toute la communauté internationale en dépit des condamnations verbales des Etats Unis d’Amérique, de la Belgique, de la France, de l’Italie, de l’Allemagne, de l’Espagne et de bien d’autres partenaires de notre pays.
L’intégrité de la RDC est de plus en plus menacée par l’expansion des rebelles du M23 et l’activisme des groupes armés locaux et étrangers. La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23.
Kinshasa compte sur la mise en application des résolutions prises au niveau de la sous région à savoir le retrait des zones occupées, le retrait et le cantonnement des troupes du M23 sans lesquelles aucun dialogue n’est envisagé.