L’ancien président français Nicolas Sarkozy est arrivé mercredi 22 mars à l’aéroport international de Kinshasa, à bord d’un vol spécial en provenance de Paris, rapportent des sources aéroportuaire et officielle congolaises.
Les mêmes sources précisent que, la venue de Nicolas Sarkozy est une «visite privée» durant laquelle est aussi prévue une rencontre avec le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi.
La porte-parole du chef de l’Etat, Tina Salama a expliqué que la venue de l’ancien Président français n’est aucunement à l’initiative du Président de la RDC, ce, avant de préciser qu’il n’existe aucun projet de médiation dans l’agression rwandaise qui serait confié à Monsieur Sarkozy.
Selon la lettre d’information Africa Intelligence, qui a révélé ce déplacement «censé rester confidentiel», Félix Tshisekedi aurait sollicité l’ex-président français «pour faciliter une amorce de dialogue» avec le président rwandais Paul Kagame, «dont Nicolas Sarkozy est proche».
Historiquement compliquées, les relations entre le Rwanda et la République démocratique du Congo sont exécrables depuis la résurgence fin 2021 de la rébellion du M23 («Mouvement du 23 mars»), qui s’est emparée depuis un an de larges pans de territoire du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. Kinshasa accuse Kigali de soutenir cette rébellion, ce qui a été corroboré par des experts de
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012), la France et le Rwanda s’étaient officiellement réconciliés, après les accusations de «complicité» de génocide portées par Kigali à l’encontre de Paris pour son soutien au régime hutu rwandais responsable de la mort en 1994 de 800.000 personnes, essentiellement des Tutsis. Nicolas Sarkozy avait reconnu en 2010 de «graves erreurs d’appréciation» et une «forme d’aveuglement» de la France.