L’audience du procès du député Edouard Mwangachuchu se poursuit ce vendredi 14 avril, à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa. A l’audience du mardi 11 avril, l’accusé a rejeté plusieurs accusations de la partie publique.
Edouard Mwangachuchu a déclaré qu’il est congolais, rejetant la version selon laquelle il serait membre de la diaspora rwandaise. Il a demandé des preuves démontrant toutes ces accusations.
Lors de la même audience du mardi 11 avril, les avocats de l’accusé Edouard Mwangachuchu ont demandé un ajournement afin qu’ils puissent se préparer à défendre leur client.
Le ministère public s’est opposé à la demande, arguant que le tribunal devrait commencer à examiner le dossier. Selon ces avocats, le tribunal devrait éviter de suivre les ruses de l’accusé Mwangachuchu pour faire sortir l’affaire, car cette procédure est « flagrante ».
De son côté, la partie ne veut pas une perte de temps dans ce procès.
« Nous estimons, en ce qui nous concerne, que le ministère public a fait un très bon rapport, c’est-à-dire qu’il y a eu l’ouverture du coffre-fort, et le ministère public a énuméré un certain nombre des pièces sorties du coffre-fort. Et puis il y a aussi les rapports des services de sécurité comme l’ANR et le CNS. En ce moment, il n’y a pas un débat à faire. Nous estimons que c’est une procédure de flagrance, on doit instruire et avancer avec la procédure. Ça veut dire qu’il est rassuré, nous devrions procéder à l’instruction et éviter de perdre le temps », a déclaré l’avocat de la partie civile, Me Mike Mpungu Yodi au cours de l’audience.
Au cours de la même audience, les avocats de l’accusé Mwangachuchu ont demandé l’ajournement du procès afin de pouvoir accéder au rapport présenté par le procureur et préparer les défenses de leur client. La Cour suprême a accordé un ajournement de trois jours pour protester contre les objections des avocats à l’inconstitutionnalité et pour commencer à enquêter sur l’affaire.