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Affaire carnage à Goma: le Colonel Mike Mikombe risque une peine à perpétuité 

Les audiences dans l’affaire de tuerie de plus de 50 civils le 30 août dernier dans la ville de Goma se poursuivent. L’audience du samedi 30 octobre était essentiellement consacrée à la plaidoirie et le ministère public a requis des peines allant jusqu’à la peine à perpétuité contre les responsables de la Garde républicaine incriminés […]

Les audiences dans l’affaire de tuerie de plus de 50 civils le 30 août dernier dans la ville de Goma se poursuivent. L’audience du samedi 30 octobre était essentiellement consacrée à la plaidoirie et le ministère public a requis des peines allant jusqu’à la peine à perpétuité contre les responsables de la Garde républicaine incriminés dans cette affaire.

La 20ème audience dans le cadre de cette affaire de tueries de civils, le 30 août dernier à Goma a vu toutes les parties défiler devant la barre pour plaider leur cas, chacun en faveur de son client.

Dans sa déposition, le ministère public a plaidé pour une peine capitale contre le Colonel Mike Mikombe, commandant de la GR à Goma accusé d’être principal auteur de ces tueries. Le ministère public a aussi plaidé pour 20 ans de servitude pénale pour les 4 soldats de deuxième classe et 10 ans de prison pour le Colonel Bawili Donatien commandant second de la GR. 

Considéré comme le cerveau moteur du carnage, le colonel Mike Mikombe est accusé du meurtre, destruction de matériel de guerre et incitation de militaires à commettre des actes contraires à la loi. 

La partie de la défense a demandé à la cour d’inviter le Lieutenant Général Constant Ndima, gouverneur militaire du Nord-Kivu et commandant des opérations militaires lors des faits, afin de passer à la barre et éclairer la justice sur certains points saillants. Au cours de la même audience, la défense a plaidé non coupable pour les colonels Mike et Bawili, pour qui elle a demandé un acquittement. 

Par la même occasion, elle a demandé que soient jugés aussi des civiles, qui selon cette partie défenderesse, étaient tous armés et constituaient une menace à la sûreté de la province. Dans ses moyens de défense, le pasteur Ephraïm Bisimwa, visionnaire de la secte messianique Uwezo wa neno a fait savoir que ses adeptes n’avaient que des bâtons  qui, d’ailleurs, ne constituent pas un danger pour la nation. 

De son côté, la partie civile plaide pour que soient acquittées les personnes arrêtées le 30 août dernier ainsi que soit réparé tous les dommages causés par l’armée congolaise. Il sied de noter que l’audience va se poursuivre ce lundi 02 octobre 2023 avec la suite des plaidoiries. 

Paulin Aganze, depuis Goma

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