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Nyiragongo : les femmes déplacées de troisième âge victimes de marginalisation

La situation des femmes déplacées de troisième âge vivant dans les différents sites des déplacés de la guerre du M23 dans le Rutshuru et Masisi situés en territoire de Nyiragongo reste préoccupante. Ces personnes de troisième âge au sein de ces camps représentent une proportion importante de la communauté des déplacés. Elles proviennent essentiellement de […]

La situation des femmes déplacées de troisième âge vivant dans les différents sites des déplacés de la guerre du M23 dans le Rutshuru et Masisi situés en territoire de Nyiragongo reste préoccupante.

Ces personnes de troisième âge au sein de ces camps représentent une proportion importante de la communauté des déplacés. Elles proviennent essentiellement de Rutshuru centre, Rugari, Kishishe et Nyamilima en territoire de Rutshuru.

Elles affirment vivre la misère suite notamment à leurs âges très avancés et surtout leur état physique et leur santé encore plus fébrile qui ne leur permettent pas de se débrouiller facilement comme les autres déplacés pour braver la souffrance que tous endurent par manque d’aides humanitaires.

Cest le cas de cette vieille dame de soixante treize ans venue de Rutshuru. Vivant seule avec ses petits-enfants, elle raconte sa souffrance dans ce cas de l’école primaire Kahembe, située à quelques pâtés des maisons du bureau administratif de la chefferie Bukumu.

« Nous n’avons pas la même force que les autres déplacés. Comme pour moi qui suis vieille je n’ai pas la force de travailler. Ce qui fait que je souffre. Il y a ceux qui ont reçu des matelas dans ce camp mais depuis notre arrivée nous n’avons pas eu cette chance. Le corps me fait mal imaginer je dors sur une natte au-dessus des pierres« , explique-t-elle.

Cette autre affirme être de fois victime de marginalisation suite à leur état vulnérabilité pendant le moment des distributions des vivres et non vivres leurs procurer par certaines organisations humanitaires. Ce qui les oblige à crever de faim depuis tout le temps qu’ils ont passé dans ces camps.

« Nous ne savons pas où aller, voyez vous-même l’âge que nous avons. Lors des distributions tous on n’en reçoit pas, nous passons des jours sans manger. Nous demandons et faisons des petit boulot pour les gens, étant vieille nous allons mourir qu’ils nous ramènent chez nous« , souligne cette personne de troisième âge.

Jusqu’à présent, aucune disposition de traitement particulier des personnes de cette tranche d’âge n’a été mise en place risque et péril de ces dernières. Elles réclament le retour de la paix dans leur terroir pour rentrer poursuivre la cour normale de leur vie.

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