Pour contenir l’insécurité grandissante dans la ville de Goma et dans la province du Nord Kivu en général, le gouverneur militaire a pris un certain nombre de décisions.
Parmi ces décisions figures celles interdisant la circulation des taxi-motos au-delà de 18 heures ainsi que la circulation des véhicules à vitres teintées sur toute l’étendue de la province. La première a été prise depuis le début du mois de janvier et concerne la sécurité urbaine de la ville. L’autre par contre est récente et vise à établir la sécurité sur toute l’étendue de la province du Nord Kivu en guerre du M23 depuis plus de deux ans maintenant.
Ces deux décisions sont à la base des discussions dans les couches sociales. Si pour les uns, ces décisions sont salutaires, d’autres pensent qu’elles ne résolvent en rien la crise sécuritaire qui se vit dans la province.
Les organisations de la société civile, les motards et certains mouvements citoyens demandent à l’autorité provinciale de revoir la décision de circulation des motos au-delà de 18 heures pour, selon eux, permettre aux motard à répondre financièrement à leurs besoins mais aussi ces deniers estiment que la mesure insécurise la population car elle a du mal à atteindre leur domicile au delà de 18 heures sans moto avec tous les risques possibles.
Pour la deuxième, les chauffeurs et autres conducteurs des véhicules à vitres teintées dénoncent les tracasseries dont ils sont victimes de la part de la police de circulation routière (PCR) qui, selon eux exigent 100$ comme amande à tout celui qui a un véhicule avec des vitres fumées.
Notez que dans une note du gouverneur militaire, le lieutenant général Peter Chirimwami du 22 février dernier, il est strictement interdit à tous les véhicules à vitres teintées de circuler dans la province du Nord Kivu, sauf à quelques exceptions près.