Près de quinze personnes ont été tuées et douze autres blessées lundi 4 mars, dans des violents affrontements entre les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
D’après les sources locales, des bombes sont tombées sur des civils, occasionnant ainsi la mort et la fuite de la population.
« Toute la population est en fuite vers Kikuku [vers le nord] », a déclaré à l’AFP, Ombeni Gasiga, président de la société civile de Nyanzale , avant de quitter également la ville.
« Nous venons d’être obligés de fuir avec des malades pour sauver nos vies », a déclaré un membre du personnel d’un centre de santé de la ville. Plusieurs sources sur place ont confirmé qu’au moins dix civils, dont de jeunes enfants, étaient morts dans l’explosion d’un projectile tombé près d’une habitation.
Par ailleurs, « nous avons reçu douze blessés, malheureusement cinq d’entre eux sont décédés, parmi lesquels trois enfants », ajoute à l’agence française, une source sanitaire sous couvert d’anonymat, alors que des tirs nourris résonnaient en arrière-plan en fin d’après-midi.
Selon la société civile, des affrontements ont été signalés tôt dans la matinée du lundi 4 mars, dans les villages autour de l’agglomération de Nyanzale, mais aussi sur l’axe Mabenga.
« Vers 4 heures du matin, le M23 a attaqué nos forces à Kirima », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Maisha Faustin, un responsable administratif de la zone, coupant l’une des principales routes d’approvisionnement entre des bases de l’armée congolaise.
A Nyanzale (environ 10 kilomètres à l’ouest de Kirima), où plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient trouvé refuge ces derniers mois, fuyant l’avancée du M23, au moins quinze civils, dont des enfants, ont péri au cours des combats alors que la ville se vidait de sa population.