Au moins onze officiers militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) comparaissent devant la Cour militaire du Nord-Kivu. Ces derniers sont accusés de « lâcheté, faux et usage de faux, et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline ».
Ces faits qui leur sont reprochés remontent depuis la prise par les rebelles du M23, soutenus par les Forces de défense du Rwanda, de la cité de Rwindi et Vitshumbi le samedi 16 mars dernier. Cette entrée des rebelles n’a connu aucune résistance. Les vidéos filmées par les témoins ont fait le tour des réseaux sociaux.
Des sources sur place ne cachent par la crainte des avocats des accusés d’une condamnation à mort qui pourrait s’appliquer pour la première fois depuis la levée du moratoire sur son exécution.
Un télégramme de l’état-Major général de l’armée congolaise avait annoncé le jeudi 21 mars l’interpellation du général Chicho Tshitambwe, commandant des opérations dans cette zone, après la chute de Rwindi. Celui-ci a été transféré à Kinshasa avec neuf de ses collaborateurs.