Les jeunes résistants Wazalendo des différents groupes d’autodéfense Wazalendo ont été outillés sur la citoyenneté responsable ainsi que la protection des civiles dans la province du Nord Kivu. C’était à l’issue d’une séance de travail animée de main de maître par le gouverneur militaire de cette province, le Général Major Peter Chirimwami ainsi que plusieurs organisations humanitaires ce vendredi 12 avril 2024. Il était également question de revenir sur les autres pratiques du Droit international humanitaire dont la protection des enfants et des femmes.
A bâtons rompus, le chef de l’exécutif provincial les a interdit de circuler dans la ville de Goma avec leurs armes. Le gouverneur les a aussi sensibilisé sur les différents risques que cela peut avoir sur la sécurité de la paisible population au quotidien.
« A l’issue de la réunion et des informations qui nous ont été transmises par la société civile et la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO), nous avons pris un certain nombre des décisions, c’est qu’on ne veut plus voir un combattant Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) dans la ville avec une arme et les état-majors des VDP doivent aller au-delà de la population », a déclaré le général-major Peter Cirimwami Nkuba, gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Depuis plusieurs jours, une frustration gagne les cœurs des habitants de Goma, Kalehe et Nyiragongo. Face à une insécurité grandissante et à l’absence d’une politique claire de sécurisation de la part des autorités et des services de sécurité, les Congolais se sentent dépassés par les cas de tueries et de vols, n’hésitant pas un seul instant à blâmer les Wazalendo, qu’ils estiment être à l’origine de cette situation. Ces derniers ont été récemment accusés du meurtre de trois personnes dans la ville de Goma.