Le Cardinal Frodolin Ambongo est accusé par la justice congolaise, depuis le samedi 27 avril, de “violenter délibérément les consciences et sembler trouver un plaisir à travers les faux bruits.
Le Procureur Général près de la Cour de cassation, Firmin Mvonde reproche à l’archevêque d’incitation à la révolte contre les institutions établies et attentats contre les vies humaines”.
« Devant l’évidence de ces comportements qui s’analysent en faits infractionnels, envers et contre la Patrie, son peuple et ses dirigeants et qui mettent à mal les lois de la République, je vous ordonne d’ouvrir une information judiciaire à charge du prélat susvisé qui violente délibérément les consciences et semble trouver un plaisir, à travers ces faux bruits et autres incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et aux attentats contre les vies humaines. Agir autrement s’analysera en déni de justice de votre part et votre inactivisme sera considéré comme un fait de complicité avec les faits répréhensibles évoqués ci-avant », a écrit M. Mvonde.
Il estime que depuis un temps, il s’observe dans les comportements de Monseigneur Fridolin AMBONGO, Archevêque Catholique Métropolitain de l’Archidiocèse de Kinshasa, au moment où le pays fait face à la guerre dans sa partie orientale, une constance des propos séditieux tenus lors des points de presse, interviews et autres sermons, de nature à décourager les militaires des forces armées de la République qui combattent au front, mais aussi incitatifs à la maltraitance par les rebelles et autres envahisseurs des populations locales déjà meurtries par autant d’années de déstabilisations.
Le Procureur indique que le Cardinal avait décliné une invitation précédente.
Tout est parti d’une messe lors de la fête pascale où le Cardinal Ambongo avait déclaré que les autorités congolaises étaient responsables de la situation dégradante dans l’Est de la RDC et l’activisme du mouvement politico-rebelle du AFC-M23.