Les opposants Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Denis Mukwege ont exprimé leur mécontentement contre l’action engagée par la justice congolais contre le Cardinal Fridolin Ambongo pour incitation à la révolte contre les institutions établies et attentats contre les vies humaines”.
« Envisager d’engager une action en justice contre le Cardinal Ambongo est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les propos du Cardinal, dans le cadre de sa mission prophétique, sont partagés et acceptés par la majorité des Congolais », déclare Martin Fayulu sur son compte X ce lundi 29 avril.
Pour le leader de l’ECIDE, le régime en place “prend une déviation progressive, incontrôlée et dangereuse pour notre pays.”
« J’en appelle à la vigilance de tous les Congolais et je leur demande de se tenir prêts à faire échec à cette action de provocation visant à réduire tout le monde au silence et à consolider la dictature en cours. Cela ne passera pas », conclut M. Fayulu.
En fait, le samedi 27 avril, le Procureur Général près de la Cour de cassation, Firmin Mvonde a reproché à l’archevêque d’incitation à la révolte contre les institutions établies et attentats contre les vies humaines”.
Pour le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, cette démarche illustre l’instrumentalisation politique du pouvoir judiciaire et une dérive dictatoriale d’un régime incapable de gérer le pays et de rétablir la sécurité.
« Nous appelons les autorités congolaises à mettre fin au harcèlement judiciaire à l’encontre de la plus importante personnalité de l’Église catholique en Afrique et contre toutes les voix critiques. Les libertés d’expression et d’opinion sont garanties par la Constitution et par le droit international des droits de l’Homme et sont indispensables pour favoriser l’émergence d’une démocratie digne de ce nom », dénonce-t-il.
Ce Cardinal et Archevêque Métropolitain de Kinshasa, est estime Moïse Katumbi, ne fait que porter la voix des Congolaises et Congolais qui endurent sans fin des souffrances atroces.
« La justice congolaise tente donc de museler cette voix des affligés,des pauvres, des victimes de l’injustice, des guerres et de la mauvaise gestion de la chose publique. Cette politique d’intimidation de l’Eglise, dont le rôle est justement de porter la voix des opprimés, est totalement inacceptable », s’indigne Moïse Katumbi, président d’ensemble pour la République.
Tout est parti d’une messe lors de la fête pascale où le Cardinal Ambongo avait déclaré que les autorités congolaises étaient responsables de la situation dégradante dans l’Est de la RDC et l’activisme du mouvement politico-rebelle du AFC-M23.