Pendant que le calendrier du désengagement de la MONUSCO en RDC, prévoit que le personnel militaire devait quitter le Sud-Kivu au plus tard le 30 avril 2024 et le personnel civil d’ici le 30 Juin prochain, seules quatre bases de la mission ont déjà fermé leurs portes.
Parmi ces bases se trouve celle Kamanyola dans le territoire de Walungu cédé à la Police nationale congolaise, celle de Bunyakiri dans le territoire de Kalehe cédé aux FARDC, celle de Kavumu cédé aussi à l’armée et la base de Amsar où restaient les contingents chinois dans le territoire de Kabare qui, aussi a été cédé à l’armée congolaise.
Ceci explique que le processus du désengagement de la mission onusienne en province évolue bien, a indiqué à ce mercredi 1er mai, Gaston Cissa wa Numbe, ministre provincial des infrastructures et chargé de liaison entre le gouvernement congolais et la Monusco.
Ce dernier reconnaît néanmoins quelques défis qui n’ont pas permis à ce que le calendrier fixant à ce 30 avril 2024, la date de fermeture de la dernière base militaire de la Monusco au Sud-Kivu ne soit pas respectée.
Pour l’instant, il ne reste que quelques bases à fermer à savoir Minembwe, Mikenge et Baraka dans le territoire de Fizi, une autre base à Uvira et trois autres de Kavumu dans le territoire de Kabare au nord de Bukavu, ajoute le ministre.
Gaston Cissa Wa Numbe ajoute que Minembwe, Baraka et Mikenge trainent encore suite aux difficultés logistiques liées notamment à la montée actuelle des eaux du Lac Tanganyika qui bloquent l’évacuation des équipements militaires vers les pays de provenance des contingents.
Il fait observer également que la route Fizi-Minembwe est dans un mauvais état surtout en cette période de pluies et c’est difficile d’utiliser les avions pour évacuer ces effets qui pèsent trop lourd.
Rappelons qu’en novembre 2023, un plan de désengagement pour le retrait de la MONUSCO a été signé entre la RDC représenté par le ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula et la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC Bintou Keita.
La phase initiale de ce plan de désengagement devrait débuter par le retrait complet des forces militaires et policières de la MONUSCO, de la province du Sud-Kivu, d’ici Avril 2024.