Putch manqué, les réactions ne tarissent pas à Goma La tentative de coup d’État étouffée dans l’œuf par les forces armées de la RDC, dimanche 19 mai dernier, ne cesse de susciter les réactions à travers le pays. Jusqu’à ce mercredi 22 mai, cette information est toujours à la une dans la ville de Goma.
C’est le cas de plusieurs habitants de la ville volcanique qui semblent être divisés en ce qui concerne cet événement. Si les uns sont dubitatifs, d’autres estiment qu’il y avait vraiment eu une tentative de putsch, mais qui a été déjouée par l’armée loyaliste.
C’est le cas de certains que nous avons rencontrés dans les rues de Goma qui estiment que si coup d’État il y aurait, la résidence de Vital Kamerhe, simple ministre sortant en charge de l’économie ainsi que le palais de la nation ne serait pas des principales cibles.
Ces derniers disent que l’intention était autre que celle présentée par l’armée. « On dirait que certaines autorités du pays ont fait des deals pour éliminer physiquement le président de l’UNC, Vital Kamerhe. Mais comme il n’y avait plus d’autres moyens pour se tirer d’affaires, elles ont maquillé ça avec un prétendu coup d’État » a dit un cadre de l’UNC.
Par contre, d’autres estiment vraiment que la tentative du coup a bien eu lieu en RDC cette nuit-là. « Le président Tshisekedi est le béton de la nation. Tout celui qui voudra saboter son pouvoir sera le premier à être enterré avant lui. Qu’on lui laisse travailler et terminer son mandat en paix. Nous ne voulons plus entendre parler de coup d’État ou d’autres choses pour déstabiliser le pouvoir en place,» a dit une femme rencontrée à Goma.
Il sied de rappeler que la matinée du dimanche 19 mai, une milice dirigée par un ancien officier des FARDC Christian Malanga a attaqué le domicile privé de Vital Kamerhe avant de se rendre au palais de la nation où ils ont hissé le drapeau du Zaïre. Au moins quatre personnes sont mortes dans ces incidents, dont deux policiers commis à la garde de Vital Kamerhe et un assaillant qui serait le chef de file lui-même.
