Dans le but de faire face à la rébellion du M23, la SADC a considérablement renforcé son dispositif en République démocratique du Congo. Avec une augmentation récente de ses effectifs, la force régionale SAMIDRC compte désormais près de 8 000 soldats, a révélée ce mercredi Africa Intelligence.
Grâce à cette augmentation significative de ses troupes, la SADC est prête à faire face à tous les défis qui se présentent sur son chemin, et à protéger les populations vulnérables de la RDC.
En prévision de prochaines batailles d’envergure contre le M23, la SAMIDRC, force régionale de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), déploie des troupes supplémentaires à Goma.
À la mi-juin, près de 750 soldats tanzaniens, 2 600 Sud-Africains et 1 000 Malawites ont été envoyés dans la capitale de la province du Nord-Kivu. Cela porte l’effectif total à environ 8 000 hommes.
Cependant, la question budgétaire de cette opération, jusqu’à présent prise en charge par la RDC, sera discutée fin juin au siège des Nations unies à New York, rapporte AI.
Par ailleurs, sur le terrain, la SAMIDRC, dont le déploiement a commencé en décembre 2023, éprouve des difficultés à se coordonner avec la force de la mission onusienne (Monusco), les militaires congolais des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), les groupes armés coalisés au sein des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les instructeurs roumains sous les ordres d’Horatiu Potra et les soldats burundais.
Pour faire face au M23 et à ses alliés de la Rwanda Defence Force (RDF), la force de la SADC a subi des pertes humaines, ainsi que plusieurs blessés, et a même vu quatre soldats sud-africains capturés lors d’une embuscade à Kimoka, dans le territoire de Masisi, début juin.
Cette situation a considérablement ralenti les opérations militaires ces dernières semaines, laissant place à des négociations secrètes avec le M23. Tant la SADC que les services de sécurité congolais prévoient une reprise des opérations d’envergure après l’élection présidentielle au Rwanda, le 15 juillet, à laquelle le chef de l’État, Paul Kagame, se prépare à briguer un nouveau mandat.