Tous les militaires et policiers en détachement dans la ville de Goma sont appelés à se faire enregistrer auprès des chefs quartier de la ville volcanique. Une décision qui vise à éradiquer l’insécurité et qui semble arranger tant soit peu la coordination urbaine de la ville de Goma qui a réagit à chaud à cette décision de l’armée en province.
Dans un communiqué de la 34ème région militaire signé par le porte-parole de l’armée en province , le lieutenant colonel Ndjike Kaiko Guillaume, les éléments des FARDC et ceux de la PNC se trouvant à Goma sont appelés à se faire identifier auprès des chefs de quartiers.
Dans ce même document rendu public la soirée du mercredi 07 août, l’armée renseigne que « cette instruction ne doit souffrir d’aucune faille afin de faciliter les opérations de bouclage à venir ». L’armée précise que les récalcitrants s’exposent à des poursuites judiciaires.En réaction, la société civile de la ville de Goma dit accueillir chaleureusement cette nouvelle qui vise à éradiquer l’insécurité devenue grandissante dans la ville volcanique.
Marion Ngavo Kambale son président déplore par ailleurs le fait qu’une commission de la logistique de l’armée s’occupe de cette opération au lieu des civils.
« La société appuie cette initiative mais se pose plusieurs questions quant à cette mesure et surtout en ce qui concerne les pratiques d’accompagnement de la mesure. Depuis quand un militaire se rend auprès d’un civil pour d’identifier? Les chefs des quartiers ou leurs secrétaires ont-ils eu de renforcement de capacités pour mener cette opération d’identification des unités militaires, la numérisation et la vérification d’armes? Comment un chef de quartier saura si les armes et munitions en nombre et quantité en type et caractéristique lui présenter sont celles réellement connues et détenues par les militaires et policiers à partir du dépôt des armements ? Les civils en identifiant les armes doivent ils les toucher? Et s’il y a mauvaise manipulation ou incident d’explosion, qui en sera responsable ?» voilà autant des questions que se pose le président urbain de la société à Goma.
A noter que la ville de Goma fait actuellement fasse à une insécurité grandissante où il ne se passe plus une nuit sans qu’on enregistre un cas de cambriolage et dont les auteurs ne sont toujours pas connus.