A la prison centrale de Makala, les violences sexuelles subies par des femmes et des mineurs, lors de la tentative d’évasion, demeurent sans réponse médicale ni psychologique. Malgré la gravité des faits, les victimes ne reçoivent pas l’aide nécessaire.
Une situation dénoncée mercredi 11 septembre devant le Tribunal militaire de Kinshasa/ Ngaliema par les avocats de la défense.
Maître Jacob Tshituka, représentant la Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des Droits des Enfants et Elèves (LIZADEEL), a tiré la sonnette d’alarme : « Aucune prise en charge médicale n’a été faite pour toutes les victimes des violences sexuelles. Nous demandons que ces enfants soient emmenés à l’hôpital pour être examinés ». Il a également souligné que pour demander réparation à l’Etat congolais, des rapports médicaux et psychologiques sont indispensables.
Les causes de l’évasion restent floues, mais le bilan officiel de 131 morts, dont 24 par balles, est contesté par la société civile. En outre, le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, a évoqué « quelques femmes violées » sans préciser leur nombre. Une enquête est en cours pour éclaircir les circonstances exactes de ces incidents, sur ordre du président Félix Tshisekedi.