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Droit à la contraception : la RDC avance malgré les défis

Dans le cadre de la journée mondiale du droit à la contraception, célébrée le 26 septembre de chaque année, la rédaction de KinshasaTimes (kt.cd) a tenté de faire le point sur la situation de la planification familiale au pays.

Malgré les influences culturelles et sociales, le droit à la contraception est effectif en République démocratique du Congo, bien que plusieurs restent à relever. Ce dernier est garanti dans la loi-cadre n°18/035 du 13 décembre 2018 fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la santé publique. Dans le cadre de la journée mondiale du droit à la contraception, célébrée le 26 septembre de chaque année, la rédaction de KinshasaTimes (kt.cd) a fait le point sur la situation au pays.

Les décideurs, les acteurs sociaux, les personnes concernées se sont confiées à votre rédaction autour de la question. Anne-Marie Ntumba, directrice du Programme national de santé de reproduction (PNSR) indique que d’après les données de 2023, la prévalence contraceptive moderne en RDC est de 17.3% pour toutes les femmes. 

« C’est petit, mais c’est une augmentation.  Avec la volonté et les stratégies que nous sommes en train de mettre en place, ainsi que l’approvisionnement, la formation et les campagnes… Nous espérons arriver à 19% en 2025. On atteindra notre cible », espère-t-elle. Elle s’est exprimée dans une série d’interviews organisées par le Réseau des journalistes de la santé sexuelle et reproductive (RJSSR).

Planification familiale, défis et opportunités

L’utilisation des méthodes contraceptives au pays rencontre des défis et des barrières énormes, entre autres « les us et coutumes ainsi que la religion. La rupture des stocks des contraceptifs dans plusieurs provinces, les rumeurs sur les réseaux sociaux et la formation des prestataires » cite Mme Anne-Marie Ntumba. 

Ce responsable pense qu’il n’est pas impossible de relever ces défis. « Les défis sont multiples, mais le travail que nous faisons est énorme aussi, à l’image du pays où plus de 60% de la population est jeune. Avec les moyens mis en place par le gouvernement et les partenaires, nous faisons l’effort d’avoir au moins deux prestataires chargés de la planification familiale dans chaque établissement de soin ».  

Infirmière au centre Bongisa Libota, Mamy Kalenga affirme que les couples adhèrent de plus en plus aux méthodes contraceptives. Mais pour y parvenir, il a fallu « travailler sur le counseling, des campagnes de sensibilisation, des journées portes ouvertes… », a-t-elle confié. D’après cette professionnelle de la santé, la planification familiale épargne au couple plusieurs difficultés et lui permet d’économiser des ressources. 

« Espacer les naissances permet d’être en bonne santé. La femme qui accouche chaque année, risque de l’hémorragie, de l’éclampsie. Parce qu’à ce stade, la matrice n’a pas le temps de se reposer suffisamment. Dans certains cas, on connait des avortements spontanés. Elle peut même connaître la mort », précise Mme Kalenga. 

La grossesse, quand je veux !

« Je suis mariée depuis cinq ans. J’ai un enfant et j’ai besoin d’une nouvelle grossesse », lance Maman Lareine, l’une des clientes rencontrées au centre Bongisa Libota. Elle s’est collée un pseudonyme pour des raisons d’anonymat. 

Toute souriante, cette dame vendeuse au marché Gambela, profite de chaque instant de sa vie. Faire du commerce est d’autant plus important, qu’elle n’est pas prête à tout abandonner, surtout pas pour céder aux caprices d’une grossesse improvisée, tant qu’elle n’a pas atteint ses objectifs. 

« Mes activités se déroulent à merveille. Moi et mon mari avons décidé de mettre au monde. Je suis prête à avoir mon deuxième enfant. L’aîné a trois ans. Je vais stopper mes doses de contraceptif pour un temps », dit-elle.

Selon Dr Patrick Djemo représentant pays de MSI, une ONG internationale spécialisée en santé sexuelle et reproductive et dans la planification familiale, la proportion des femmes en âge de procréer qui exprime le besoin soit d’espacer ou de limiter les naissances n’ont pas accès à des méthodes les permettant de le faire. « il y a des demandes des méthodes contraceptive moderne exprimées, mais qui reste non couvert », dit-il.  

Il faut noter que la contraception est une série de méthodes pour prévenir les grossesses non désirées. Elle fait partie des moyens utilisés dans la planification familiale.

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