Dans la rubrique :

Goma: désespoir et indignation après l’annulation de la 10ème édition du Festival Amani

La joie et l’espoir qui animaient la population de Goma face à la perspective du 10ème Festival Amani, prévu du 15 au 17 novembre 2024, se sont transformés en déception et indignation. Le maire de Goma a annoncé ce mardi soir l’interdiction de l’événement, invoquant des « raisons d’ordre sécuritaire ».

Le Festival Amani, dédié à la paix et à la cohabitation pacifique, devait être un témoignage de la résilience de la population de Goma face à la guerre qui ravage la région. Soutenu par des mouvements citoyens et la population locale, il promettait d’être un moment de rassemblement et de célébration.

L’annonce de l’interdiction a provoqué un tollé. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer cette décision, qualifiée d’injustifiée et d’arbitraire. Les habitants de Goma, qui attendaient avec impatience cet événement, se sentent privés d’un moment de joie et de communion.Les autorités ont justifié l’interdiction par le manque d’information concernant l’organisation du festival.

Elles affirment que les services de sécurité sont tenus de faire respecter cette mesure. Cette justification est jugée insuffisante par de nombreux observateurs, qui y voient une tentative de museler la population et de limiter sa liberté d’expression. L’interdiction du Festival Amani soulève des questions cruciales sur la liberté d’expression et la possibilité pour la population de Goma de s’exprimer et de célébrer la paix dans un contexte de conflit.

Le festival, qui devait accueillir des artistes de renom comme Ferre Gola, RJ Kaniara et Black-M, promettait d’être un moment fort de la vie culturelle de Goma. Son annulation est perçue par beaucoup comme un coup dur pour la ville et un signe de l’absence de dialogue et de la méfiance qui règne entre les autorités et la population. L’avenir du Festival Amani reste incertain.

Les organisateurs, ainsi que les nombreux citoyens qui attendaient avec impatience cet événement, espèrent que les autorités reconsidéreront leur décision et permettront à la population de Goma de célébrer la paix et l’espoir.

Sur le même thème

Tshisekedi face aux membres de l’Union Sacrée : « Restons debout et déterminés »

Le président Félix Tshisekedi appelle les membres de l'Union sacrée de la nation à une unité inébranlable. Il l'a dit ce samedi 22 février 2025 lors d'une rencontre extraordinaire avec les membres de sa famille politique.

Burundi : 42 000 congolais fuient la guerre en deux semaines

En l’espace de seulement deux semaines, le Burundi a vu affluer 42 000 réfugiés congolais sur son sol, un exode massif provoqué par l’escalade des violences dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

RDC: Bahati Lukwebo bénéficie d’une autorisation exceptionnelle du Sénat et s’envole pour des soins...

Modeste Bahati Lukwebo, deuxième vice-président du Sénat de la République Démocratique du Congo (RDC), a obtenu le feu vert pour quitter le pays et se rendre en Belgique afin d’y recevoir des soins médicaux. Cette autorisation, accordée par le Sénat, intervient après des semaines d’attente pour le sénateur, dont l’état de santé nécessitait une intervention urgente à l’étranger.

Uvira : Mgr Muyengo et son vicaire frôlent la mort dans une attaque ciblée...

Il est à peine 8h30 ce jeudi 20 février 2025 lorsque la quiétude de Kimanga, quartier abritant la résidence épiscopale d’Uvira, vole en éclats. Mgr Sébastien Joseph Muyengo Mulombe, l’évêque bien-aimé du diocèse, est encore dans ses murs, tout comme son vicaire général, quand trois silhouettes en treillis surgissent.

Goma : la SNEL rétablit le courant après plus d’un mois de coupure

Après plusieurs jours de black-out total, la Société Nationale d'Électricité (SNEL) a réussi à rétablir le courant dans la ville de Goma ce mercredi 19 février 2025. Cette nouvelle a été accueillie avec soulagement par les habitants, qui ont dû faire face à de nombreuses difficultés en raison de l'interruption de l'électricité.