Plus d’un an après, cette organisation de défense des droits humains réclame le général Constant Ndima, gouverneur et chef des opérations militaires de l’époque à la barre pour crime contre l’humanité.Dans un rapport rendu public ce mercredi, cette organisation se joint à d’autres organisations telles que Human Rihts watch pour contester les résultats des enquêtes présentés par la justice militaire dans cette affaire qui a couté la vie à plus de 57 civils, membres de la secte mystico-religieuse Foi naturelle judaïque messianique Wazalendo qui réclamaient le départ de la Monusco.
Dans ce document, Amnesty International indique que ce massacre est le résultat d’une action bien planifiée et délibérée par les autorités de la province du Nord-Kivu. Selon Tegere Chagutah, Directeur régional de l’Amnesty international en Afrique orientale, le bilan est passé de 56 à plus de 102 civils tués. Il poursuit en disant que suivant les ordres du commandant des opérations militaires, l’armée avait ouvert le feu sur les populations civiles non armées. Il demande au département de paix des Nations unies d’ouvrir sans délai, une enquête indépendante sur cette situation et que les vrais auteurs soient jugés pour crime contre l’humanité.
Rappelé à Kinshasa quelques jours après ce massacre, le lieutenant-général Constant Ndima, alors gouverneur de province, n’est jamais revenu. Il a été remplacé par le général Peter Chirimwami. Dans un procès organisé par la justice militaire ayant conduit à la condamnation à mort du colonel Mike Mikombe commandant de la Grade républicaine en province, plusieurs prévenus ont cité nommément le général Ndima comme commanditaire, mais jusqu’à présent rien a filtré sur son sort.