Cette initiative fait suite au rapport d’Amnesty International sur les événements tragiques survenus à Goma en mars 2024, que l’UPELA considère comme un acte de violence orchestré par la MONUSCO.Emmanuel Nyakasane, le président de l’UPELA, a expliqué que la campagne s’inscrit dans une réaction à une lettre du chef du bureau de la MONUSCO à Goma, adressée au gouverneur de la province du Nord-Kivu, en août 2024.
Dans cette lettre, la MONUSCO avertissait des « graves conséquences » si certaines actions se poursuivaient. Les organisateurs affirment que la MONUSCO serait responsable du carnage, soutenant que les activités violentes de mars 2024 ont été encouragées par cette mission. Le gouverneur du Nord-Kivu, dans son télégramme, aurait qualifié le groupe « Wazalendo » de groupe de pression affilié au M23-RDF, ce qui, selon lui, visait à déstabiliser Goma et faciliter l’infiltration de l’ennemi.
En ce qui concerne la question des 48 morts, les organisateurs de la campagne déplorent que seule cette quantité ait été enterrée par Peter Kazadi, au lieu des « centaines d’illustres disparus », une remarque qui semble critiquer la gestion des funérailles et l’ampleur du carnage. La campagne se poursuivra tant que la MONUSCO restera en RDC, bien que les Nations Unies aient récemment renouvelé son mandat pour une année supplémentaire.
Il est à noter que les partisans de cette campagne appellent à un soutien total aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), les incitant à assumer pleinement la sécurité du pays. Ce mouvement est survenu dans un contexte de mécontentement croissant vis-à-vis de l’inefficacité perçue de la Monusco dans certaines régions du pays, notamment face aux violences des groupes armés.