Dans la rubrique :

Nouvelle prorogation de l’État de siège au Nord-Kivu et en Ituri jusqu’au 05 février 20225

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a annoncé la prolongation de l'état de siège dans les provinces orientales du Nord-Kivu et de l'Ituri jusqu'au 5 février 2025, marquant ainsi une nouvelle étape dans la lutte contre l'insécurité et les groupes armés qui sévissent dans cette région depuis des années.

Cette décision intervient après des débats houleux au Parlement, où l’état de siège, instauré initialement en mai 2021, a été prorogé à plusieurs reprises. L’objectif est de renforcer les actions militaires contre les groupes rebelles, dont le notoire M23, qui continuent de menacer la paix et la sécurité dans l’est du pays. La prorogation a été votée sans grande surprise, reflétant la volonté du gouvernement de maintenir une pression militaire sur les forces négatives.

Le président Félix Tshisekedi a souligné l’importance de cette mesure exceptionnelle pour stabiliser la région, bien que la prorogation soit entachée de critiques. Des voix de la société civile et certains parlementaires expriment leur désillusion face à l’efficacité de l’état de siège, notant que malgré les efforts, les violences n’ont pas diminué de manière significative. Les critiques soulignent que l’état de siège n’a pas réussi à atteindre les objectifs de pacification et de rétablissement de l’autorité de l’État, avec des rapports faisant état d’une augmentation des violations des droits humains et de la persistance des attaques contre les civils.

Des appels ont été lancés pour une réévaluation des stratégies de sécurité, voire pour un retour progressif à l’administration civile dans ces provinces. Cependant, les défenseurs de l’état de siège soutiennent que les opérations militaires récentes montrent des signes d’amélioration, mentionnant des succès dans la neutralisation de certains groupes armés et la libération de zones auparavant sous leur contrôle.

La communauté internationale observe de près cette situation, avec des organisations comme Amnesty International dénonçant l’utilisation de l’état de siège pour écraser la dissidence et restreindre les droits fondamentaux. Des appels ont également été faits pour que le gouvernement congolais présente un plan clair de sortie de l’état de siège, soulignant la nécessité d’une stratégie de long terme pour la paix et le développement dans l’est du pays.

Cette nouvelle prorogation laisse les habitants du Nord-Kivu et de l’Ituri dans l’attente d’une réelle amélioration de leur situation sécuritaire, avec l’espoir que cette mesure puisse enfin mener à une paix durable et à la restauration de la vie normale dans ces provinces tourmentées.

Sur le même thème

Gnassingbé arrive à Kinshasa pour sa mission de médiateur

Ce mercredi après-midi, le président du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, a atterri à Kinshasa, selon des informations fournies par l'Union africaine, après l'arrivée de...

À Beni, l’ambassadrice de Belgique en RDC réaffirme le soutien de son pays face...

Dans un contexte de tensions régionales croissantes et de crise humanitaire prolongée, l’ambassadrice du Royaume de Belgique en République démocratique du Congo s’est rendue...

Ituri : à peine créée, la rébellion de Thomas Lubanga subit de lourdes pertes...

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont mené une opération militaire stratégique ce lundi 14 avril 2025, infligeant de lourdes pertes à la Convention pour la Révolution Populaire (CRP), dirigée par Thomas Lubanga . L'affrontement s'est déroulé à Joo, une localité située près du lac Albert, en territoire de Djugu.

Kinshasa : tension à la residence de Kabila sur 18e rue Limete industrielle 

D’après Adam Shemisi, coordonnateur de la cellule de communication de l’ancien président de la RDC, cette opération a été qualifiée de « barbarie » et de procédure illégale en violation des règles de droit.

João Lourenço révoque le commandant du Mécanisme de Vérification en RDC

Le Président angolais, João Lourenço, a décidé de révoquer le Brigadier Daniel Raimundo Savihemba de son poste de Commandant du Mécanisme Ad-hoc de Vérification...