Depuis l’aube, des détonations d’armes lourdes et légères ont résonné à travers Goma, notamment sur l’axe Kibumba, au nord de la ville, et sur l’axe Sake, à l’ouest. Les rapports indiquent que les rebelles du M23, soutenus selon certains par des forces extérieures, ont tenté de nouvelles percées vers Goma, mais ont été repoussés par l’armée congolaise, bien que la situation demeure extrêmement volatile. La population de Nyiragongo, déjà déplacée à plusieurs reprises, a été contrainte à un nouvel exode.
Des centaines de familles ont quitté leurs abris temporaires pour se diriger vers les quartiers centraux de Goma, où l’infrastructure d’accueil est déjà débordée. Les camps de déplacés comme ceux de Kanyarutshina et Rusayo ont été particulièrement touchés, avec des témoignages de bombardements entraînant des pertes civiles et des blessés.
Les conditions de vie des déplacés se sont considérablement dégradées avec des besoins humanitaires croissants. L’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux est devenu critique, et les organisations humanitaires peinent à répondre à cette demande exponentielle. Il y a également des signalements de civils cherchant refuge au Rwanda, indiquant l’ampleur du déplacement.
Le gouvernement congolais et les forces de défense continuent d’appeler à la vigilance et à la solidarité parmi les citoyens, tout en assurant que des mesures sont prises pour contrer l’avancée des rebelles.
Cependant, la situation à Goma et Nyiragongo ce dimanche est une illustration poignante des conséquences humaines d’un conflit qui ne montre aucun signe d’apaisement.Les appels à une intervention internationale pour protéger les populations civiles et pour une résolution pacifique du conflit se font de plus en plus pressants. La communauté internationale est appelée à agir pour éviter une crise humanitaire de plus grande envergure dans une région déjà fragilisée par des années de guerre.