Ces personnes faisaient partie de la soixantaine de civils évacués initialement par le Lac Albert de la localité de Nyamamba vers Tchomia, grâce au plaidoyer de la société civile de l’Ituri et de la MONUSCO, auprès du gouverneur militaire pour l’ouverture d’un corridor humanitaire dans cette zone de combats. Depuis, les quinze blessés soignés à Bunia bénéficient de soins médicaux appropriés.
Les affrontements opposant les FARDC aux miliciens d’une faction dissidente de la milice Zaïre à Nyamamba ont fait des victimes collatérales, certaines blessées par balles. Ces civils avaient trouvé refuge dans la brousse pour échapper aux violences, avant que la zone ne soit mise en quarantaine par les FARDC, empêchant toute entrée ou sortie.
Face à l’urgence médicale des blessés, la coordination provinciale de la société civile de l’Ituri et la MONUSCO ont plaidé pour l’évacuation des blessés et rescapés par des pirogues. Ce plaidoyer a permis l’ouverture d’un couloir humanitaire, facilitant l’évacuation de Nyamamba à Tchomia par le Lac Albert, puis de Tchomia à Bunia par la route avec l’aide de la MONUSCO.
Le coordonnateur provincial de la société civile de l’Ituri, Dieudonné Lossa, a salué la décision des autorités d’autoriser ce couloir humanitaire qui a sauvé des vies. Le bilan des affrontements reste indéterminé, et les localités de Nyamamba, Joo et Datule sont passées sous contrôle de l’armée régulière, provoquant la paralysie des activités socioéconomiques et le déplacement massif des habitants vers des zones plus sûres.