Le Président Félix Tshisekedi, depuis ses bureaux à la Cité de l’Union africaine, a participé jeudi 6 mars par visioconférence à une réunion de la Troïka du Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe.
Devant les ambassadeurs et les corps diplomatiques accrédités en RDC, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de relancer les processus diplomatiques pour mettre fin à la crise sécuritaire qui secoue l’Est du pays.
Lors de ces travaux, les participants ont passé en revue la situation dans la région, marquée par l’invasion de Goma dans le Nord-Kivu et de Bukavu dans le Sud-Kivu par l’armée rwandaise et les éléments du M23/AFC. « Nous devons impérativement travailler à la mise en œuvre de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui rappelle le respect de l’intégrité territoriale de la RDC et la cessation des hostilités, » a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.
Le Président Tshisekedi a, quant à lui, réaffirmé son engagement en faveur d’un dialogue constructif et durable. Il a exprimé sa confiance dans le processus de paix de Luanda, en soulignant que le président honoraire Uhuru Kenyatta, facilitateur de ce dispositif, dispose de la carte blanche pour engager les groupes armés dans une démarche de réconciliation.
Les discussions ont également abordé l’avenir des troupes de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), essentielles pour stabiliser les zones affectées par les violences. Un communiqué officiel doit, en fin de session, reprendre l’ensemble des résolutions adoptées lors de ces assises.
Ainsi, dans un contexte régional de plus en plus tendu, Kinshasa mise sur la relance et la fusion des processus diplomatiques de Nairobi et de Luanda pour tenter de ramener la paix dans l’Est de la RDC, alors que les enjeux sécuritaires et humanitaires ne cessent de se dégrader.