Aux nombre des réactions aux négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23 qui en principe commencent ce mardi 18 mars à Luanda, s’ajoute celle de l’Alliance pour le changement de l’opposant Jean-Marc Kabund.
Le parti de ce transfuge de l’UDPS « rejette catégoriquement toute négociation directe entre le Président de la République et le M23 dans sa forme actuelle » lit-on dans son communiqué du 16 mars. Car, estime-t-on, « une telle initiative affaiblirait la position diplomatique de la RDC dans les cadres établis à Luanda et à Nairobi, et reviendrait à cautionner un groupe armé encore sous influence étrangère ».
Négociations oui mais à un certain nombre de préalables. Notamment, le retrait des militaires rwandais du territoire congolais, exige l’Alliance pour le changement. Aussi, l’interlocuteur principal de la RDC dans ces négociations n’est autre que le Rwanda, conformément aux processus de Luanda et de Nairobi, « afin de clarifier les revendications rwandaises et parvenir à un accord définitif garantissant le retrait total des Forces de défense rwandaises du territoire congolais « , martèle-t-on.
Le M23 ne pourra entrer en jeu que plus tard, dans un dialogue national inclusif parrainé par l’ONU, sous la médiation d’un médiateur neutre désigné par celui-ci, propose le parti de Jean-Marc.
Dans cette perspective, l’ONU, l’Union européenne, l’Union africaine devront « redoubler d’efforts pour ramener Kigali dans le processus de Luanda », oriente-t-on.
Déjà opposant à Félix Tshisekedi depuis l’UDPS avec l’épisode de Genève ou encore son passage au bureau de l’Assemblée nationale qui a l’a conduit en prison, Jean-Marc Kabund libéré il y a peu s’oppose cette fois-ci aux négociations de Luanda de mardi et ne mentionne aucunement le Pacte social pour la paix et le Bien-vivre-ensemble porté par l’ECC et la CENCO.