Alors que Kinshasa est une nouvelle fois plongée dans le chaos à la suite de violentes inondations, Martin Fayulu, président du parti ECiDé, tire la sonnette d’alarme et dénonce avec fermeté la gestion de la capitale congolaise. Pour lui, ces catastrophes naturelles, bien que parfois inévitables, ne devraient pas systématiquement se solder par des pertes humaines.
« Si ces catastrophes naturelles sont inévitables, des vies humaines auraient pu être épargnées si l’État avait assumé ses responsabilités », affirme-t-il. L’opposant pointe du doigt une « urbanisation chaotique », l’« absence de plan d’aménagement » et des « constructions anarchiques galopantes » qui fragilisent davantage une ville déjà à bout de souffle.
Fayulu ne mâche pas ses mots à l’égard du pouvoir en place. Il parle d’un « laxisme criminel des autorités », estimant que la situation actuelle est le fruit d’un abandon prolongé et d’une gouvernance irresponsable.
« Comment comprendre qu’une ville de plus de 17 millions d’habitants soit privée d’infrastructures de base, avec une seule route menant à l’aéroport ? », s’interroge-t-il, visiblement outré par le contraste entre l’ampleur des besoins et la passivité des décideurs.
Face à cette situation qu’il qualifie de « dramatique », le leader de l’ECiDé appelle à une rupture : « Il est grand temps de mettre un terme à l’amateurisme et au clientélisme, et de prendre des décisions courageuses pour un avenir meilleur ».
Dans une ville où chaque pluie devient une menace, les propos de Fayulu résonnent comme un appel urgent à repenser en profondeur l’aménagement urbain et les priorités politiques.