Dans un communiqué officiel publié ce 22 avril, le parti Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) a annoncé que son président national, Matata Ponyo Mapon, ne se présentera pas devant la Cour Constitutionnelle lors de l’audience prévue ce mercredi 23 avril. La formation politique justifie cette décision par le caractère « irrégulier, illégal et inconstitutionnel » de la procédure intentée contre l’ancien Premier ministre dans le dossier très controversé du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.
Le communiqué, signé par le Secrétaire général Franklin Tshimmala Manyiku, évoque deux motifs principaux à cette absence : l’absence de garanties pour un procès équitable et la violation manifeste du droit à la défense, pourtant garanti par la Constitution congolaise. Selon le LGD, les conditions ne sont pas réunies pour assurer une justice impartiale, et toute comparution dans ces circonstances reviendrait à cautionner un processus vicié.
Le parti appelle ses membres et alliés à rester « vigilants et mobilisés » face à ce qu’il qualifie d’« arbitraire judiciaire ». Pour le LGD, le dossier Bukanga Lonzo dépasse le simple cadre juridique et s’inscrit dans une stratégie de persécution politique visant à écarter Matata Ponyo de l’espace public et à discréditer son action. Cette posture de résistance traduit une volonté de contester non seulement la procédure, mais aussi l’autorité même de la Cour à juger l’affaire dans ces conditions.
Le LGD réagit ainsi à la confirmation de l’audience prochaine par la Cour constitutionnelle, jugeant la demande de la levée des immunités exigée par la chambre basse du parlement de post-procédure judiciaire.