Alors que les négociations directes entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l’AFC se poursuivent, ce mouvement politico-militaire intensifie des activités de recrutement des jeunes dans les villes de Goma, Bukavu, et le territoire de Nyiragongo. Ces recrutements, parfois forcés selon des témoignages locaux, suscitent des inquiétudes quant à la sincérité de l’AFC dans les pourparlers de paix.
La journée du vendredi 25 avril 2025 a été marquée par des recrutements en cascade de plus de 300 jeunes dans le territoire de Nyiragongo et dans plusieurs quartiers au nord de Goma. Durant la même semaine, l’AFC M23 a organisé des sciences de sensibilisation dans plusieurs quartiers quartiers de Goma dont Kasika, Ndosho, Mabanga Sud et Katindo ainsi que dans le quartiers de Bukavu dont Cimpunda, Mosala et Ndendere où un appel a été lancé aux jeunes d’intégrer l’armée révolutionnaire pour faire face au pouvoir de Kinshasa. Des propos souvent jugés paradoxes par rapport aux démarches de ramener la paix qui sont en cours.
Il n’y a pas longtemps, des rumeurs de recrutements forcés dans les écoles de Goma et Nyiragongo ont semé la panique parmi les élèves et leurs familles. Des vidéos montrant des hommes en uniforme militaire à proximité des établissements scolaires ont renforcé ces craintes, bien que les autorités locales aient démenti ces allégations, les qualifiant de malentendus liés à des missions de routine.
Cependant, des sources locales rapportent que des jeunes, y compris des mineurs, auraient été contraints de rejoindre les rangs de l’AFC/M23 sous la menace. Ces pratiques, si elles sont avérées, constituent une violation grave des droits humains et mettent en péril les efforts diplomatiques en cours.
Alors que les pourparlers entre la RDC et l’AFC M23 visent à instaurer un cessez-le-feu effectif et une paix durable, l’expansion des recrutements par le mouvement soulève des interrogations sur ses intentions réelles. Cette stratégie pourrait compromettre la confiance mutuelle nécessaire à la réussite des négociations.
Le gouvernement congolais a dénoncé ces actes comme une tentative de renforcer les capacités militaires de l’AFC M23, au détriment des efforts de paix. Les autorités locales et internationales sont appelées à surveiller de près ces activités pour éviter une escalade du conflit.