L’Office Congolais de Contrôle (OCC) amorce une véritable métamorphose. Après plusieurs mois de travail technique visant à redorer l’image de cet instrument scientifique et technique de l’État, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a effectué une descente remarquée ce 2 mai 2025 au siège de l’institution. Objectif : restituer les conclusions d’une commission mixte chargée de diagnostiquer les dysfonctionnements de l’Office et d’en proposer des correctifs structurels.
Parmi les mesures phares annoncées figure la remise équitable des grades. Le ministre dit avoir corrigé ainsi une injustice sociale en octroyant un grade supplémentaire à tout agent ou cadre ayant totalisé entre 5 et 20 ans de service, tout en annulant ceux obtenus en violation de la convention collective. Cette décision vise à rétablir l’équité au sein de l’institution et à renforcer la motivation du personnel, longtemps démobilisé par des pratiques arbitraires.
À ses dires, la performance devient le maître-mot. Tous les agents et cadres signeront des contrats de performance, avec des évaluations semestrielles dès août 2025. Les moins performants feront l’objet de rotations, tandis que les promotions verticales respecteront des critères stricts : ancienneté, rendement, et cotation professionnelle. Julien Paluku a clairement indiqué que chaque poste devra désormais être mérité.
En parallèle, une refonte managériale s’impose. Le ministre insiste sur une gestion rationnelle inspirée des principes du management moderne : planifier, organiser, commander, coordonner et contrôler. La fin des recrutements anarchiques, la formation continue du personnel, ainsi que la digitalisation des procédures font aussi partie des réformes visant à redonner à l’OCC son rôle stratégique dans le contrôle des produits locaux, importés et exportés.
« La justice sociale élève une entreprise », a martelé le ministre. À l’OCC, plus personne ne pourra se réfugier derrière l’impunité. Le message est clair : chacun a désormais un grade, une mission et des résultats attendus. L’ère du laisser-aller est révolue. Place à la responsabilité et à la performance dans la gestion publique.