La famille politique du Président honoraire de la RDC Joseph Kabila, le Front Commun pour le Congo, botte en touche « l’annonce, par le Ministre de la Justice, de l’injonction adressée à la Justice militaire, d’engager des poursuites contre son Autorité Morale, le Président de la République Honoraire, Son Excellence Joseph Kabila Kabange, suivie d’une requête pour obtenir, du Sénat, la levée de ses immunités ».
Dans un communiqué, le FCC soutient que le statut de sénateur à vie de Joseph Kabila ne découle pas d’un mandat électif mais d’une disposition constitutionnelle, l’article 104, alinéa 2, et par conséquent, le bureau du sénat ne peut lever ses immunités.
Pour le coordonnateur du FCC, Raymond Tshibanda qui a signé ce communiqué, si le gouvernement congolais, par le biais du ministre de la justice, veut poursuivre Joseph Kabila sans c’est ridiculiser, il doit au préalable solliciter la levée de ses immunités non pas auprès du bureau du sénat mais au vote favorable de la majorité de deux tiers des membres du parlement réunis en congrès chambres conformément à la loi portant statut des anciens présidents élus.
Raymond Tshibanda dénonce une certaine « duplicité maladive » du pouvoir en place qui « à l’international, il donne, aux puissants du monde en quête légitime de minerais stratégiques » l’impression de vouloir et de rechercher la paix et donc d’accueillir favorablement les diverses initiatives qui poursuivent cet objectif ; alors qu’en interne par contre, il s’évertue à allumer, chaque jour, des nouveaux foyers de tension, en piétinant notamment les droits des citoyens et les fondements de la République, peu soucieux d’embraser le pays, même à un moment où, comme maintenant, ce dernier est confronté à une crise sécuritaire et de gouvernance grave qui en menace l’unité, sinon l’existence”