À l’occasion de la 32ᵉ Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai dernier à Kinshasa, le président Félix Tshisekedi a dénoncé ce qu’il qualifie de « manipulations » entretenues autour du partenariat stratégique en cours entre la République démocratique du Congo (RDC) et les États-Unis d’Amérique.
S’exprimant devant des journalistes, des représentants de la société civile, des institutions nationales et des partenaires internationaux réunis au Fleuve Congo Hôtel, le chef de l’État a fermement rejeté les accusations selon lesquelles ce partenariat viserait à brader les ressources naturelles congolaises. « Jamais, au grand jamais, je ne braderai nos ressources naturelles », a-t-il déclaré, en réponse aux critiques émanant de certains milieux politiques et sociaux.
Ce partenariat, officialisé récemment à Washington à travers un accord de principe signé entre la RDC et les États-Unis, prévoit notamment des investissements massifs dans les infrastructures congolaises, en contrepartie d’une coopération dans l’exploitation et la sécurisation des ressources du pays, notamment dans l’est. Le président Tshisekedi y voit une opportunité de paix durable et de développement, saluant « un pas dans la bonne direction » pour le pays.
La dénonciation de ces « campagnes de désinformation », selon ses termes, s’inscrit dans un contexte où la liberté de la presse et l’accès à une information fiable sont au cœur des préoccupations. Le thème retenu cette année pour la Journée mondiale de la liberté de la presse en RDC, « Le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle », a aussi permis de débattre des risques de manipulation de l’opinion à l’ère numérique.
La cérémonie, organisée sous le haut patronage de la présidence et en partenariat avec l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), a également été marquée par des appels à la protection des journalistes et à la réforme du cadre légal régissant les médias. Elle intervient dans un contexte politique tendu, où les enjeux de communication prennent une dimension stratégique pour les autorités comme pour les opposants.