Dans son intervention, Kabund souligne une vérité fondamentale: nul n’est fort éternellement. Il rappelle que le combat pour la démocratie ne devrait jamais être criminalisé, car il vise à honorer les morts, protéger les vivants et préserver l’avenir des générations à venir. Pour lui, les détenteurs du pouvoir doivent comprendre que ce combat est aussi mené pour eux, afin de garantir un État stable et respectueux des libertés fondamentales.
Kabund met en garde contre une vision biaisée de la démocratie, qui serait évaluée uniquement selon les intérêts personnels des dirigeants. Il fustige l’attitude opportuniste qui consiste à défendre la démocratie lorsqu’on est victime du système, mais à tolérer la dictature lorsque l’on en bénéficie. Selon lui, la démocratie doit être fondée sur des principes et des normes reconnues aux niveaux national et international, et non sur des considérations partisanes.
Dans une déclaration aux accents prophétiques, Kabund rappelle que nul n’est plus grand que la nation qui l’a vu naître. Il prévient les dirigeants qu’ils devront un jour répondre de leurs actes devant l’histoire et peut-être même devant la justice. Il leur adresse un conseil clair: respecter les règles démocratiques, les lois et les règlements de la République, et se préparer avec responsabilité et humilité à quitter le pouvoir, car la roue de l’histoire tourne inlassablement.
Alors que la RDC traverse une période de tension politique et sociale, l’analyse de Kabund apporte un éclairage sur les enjeux démocratiques du pays et invite les Congolais à rester vigilants face à toute tentative de dérive autoritaire. Reste à voir si cette mise en garde résonnera auprès des autorités actuelles et futures.