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Joseph Kabila à Goma : Martin Fayulu l’interpelle et dénonce une trahison nationale

Dans une déclaration ferme et sans équivoque diffusée ce lundi 02 juin 2025 sur les réseaux sociaux, l’opposant politique Martin Fayulu a lancé un appel direct à Joseph Kabila, ancien président de la République Démocratique du Congo, lui demandant de quitter la ville de Goma, qu’il qualifie de « ville martyre » actuellement « occupée […]

Dans une déclaration ferme et sans équivoque diffusée ce lundi 02 juin 2025 sur les réseaux sociaux, l’opposant politique Martin Fayulu a lancé un appel direct à Joseph Kabila, ancien président de la République Démocratique du Congo, lui demandant de quitter la ville de Goma, qu’il qualifie de « ville martyre » actuellement « occupée avec la complicité de forces ennemies ».

Dans un message cinglant, Fayulu dénonce une possible collaboration stratégique de Kabila avec des groupes armés actifs dans l’Est du pays, sans toutefois en préciser la nature. « Aucune raison, même stratégique, ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays », a-t-il affirmé.

L’opposant, qui continue de se positionner comme la voix d’une opposition intransigeante, exhorte l’ancien président à se retirer de toute implication dans des arrangements qu’il juge « contraires à l’intérêt national », et appelle à une autre voie : celle du dialogue et de la vérité.

« Le seul chemin vers la rédemption de nos erreurs passées, c’est le dialogue, pas la compromission », a martelé Fayulu, avertissant que « l’Histoire ne pardonne pas les trahisons, encore moins celles faites à la patrie».

Cette sortie médiatique intervient dans un contexte particulièrement tendu, alors que la situation à Goma demeure explosive. Plusieurs observateurs pointent du doigt des complicités internes dans la progression de la rébellion du M23, soupçonné d’être soutenu par des puissances étrangères, notamment le Rwanda. Des voix s’élèvent depuis plusieurs semaines pour exiger des explications sur la présence de certaines figures politiques dans la région.

Martin Fayulu, qui continue de revendiquer sa victoire à l’élection présidentielle de 2018, semble vouloir repositionner le débat sur la question de la loyauté nationale et du devoir de mémoire. Pour lui, aucune stratégie politique ou militaire ne peut justifier le silence, encore moins une alliance implicite ou explicite avec ceux qui portent atteinte à la souveraineté du pays.

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