Le drame s’est déroulé sous les yeux de plusieurs témoins, impuissants face à la brutalité de l’attaque. Selon les premiers éléments recueillis, les assaillants, qualifiés d’ »inciviques armés » par les autorités locales, ont pris la fuite immédiatement après avoir ouvert le feu, sans rien emporter.
La victime, un homme dans la trentaine, était bien connue des commerçants et clients du marché. Son assassinat a suscité une vive émotion parmi la population locale, excédée par la montée de l’insécurité dans la ville.
Dans un geste de désespoir et de colère, des habitants ont spontanément porté le corps de la victime à travers les rues de Goma, lançant une manifestation improvisée. Le cortège, ponctué de slogans hostiles aux autorités, a paralysé plusieurs axes routiers pendant des heures.
« Trop, c’est trop ! Nous ne sommes plus en sécurité nulle part, même en plein jour, même en plein marché ! » a lancé une manifestante, les larmes aux yeux.
Les forces de l’ordre sont intervenues pour contenir la foule, sans heurts majeurs signalés. Cependant, la tension reste palpable.
Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, fait face depuis plusieurs mois à une recrudescence des actes criminels, souvent attribués à des groupes armés ou à des bandes urbaines incontrôlées. Les appels à une réponse plus ferme de la part des autorités locales et nationales se multiplient, sans résultats visibles à ce jour.
Pour les habitants, cette nouvelle victime est le symbole d’un abandon progressif par l’État. Les manifestants exigent l’ouverture d’une enquête rapide, l’arrestation des auteurs, et surtout, un plan concret pour restaurer la sécurité.