Accusé par ses pairs de l’opposition de se rapprocher du pouvoir en place après avoir évoqué le « camp de la patrie », Martin Fayulu est sorti de son silence ce matin pour préciser sa pensée. Dans une déclaration sobre mais ferme, l’ancien candidat à la présidentielle a tenu à dissiper toute ambiguïté : il ne s’agit ni d’un ralliement politique à l’Union sacrée, ni d’un deal avec Félix Tshisekedi, mais d’un appel au sursaut national.
« Le Camp de la Patrie est avant tout un état d’esprit », a affirmé Fayulu. « Il incarne la conviction que la RDC est une, unie et indivisible. »
Cette prise de parole intervient après plusieurs jours de polémiques alimentées par des figures de l’opposition, inquiètes de voir leur compagnon de lutte adopter une posture jugée trop conciliante vis-à-vis du pouvoir. Dans un climat politique marqué par les tensions régionales, la menace persistante du M23 et l’urgence sécuritaire dans l’Est du pays, les mots de Fayulu ont résonné au sein d’une opinion publique en quête d’unité.
S’appuyant sur l’article 63 de la Constitution congolaise « Tout Congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité territoriale en cas de menace ou d’agression extérieure », Fayulu a rappelé que l’heure n’était pas aux querelles partisanes, mais à la défense de l’intérêt supérieur de la nation.
L’homme de l’ECiDé tente ainsi de redéfinir les lignes du débat politique congolais : face à la fragmentation de l’opposition et à la méfiance généralisée, il propose un terrain de rassemblement fondé non sur les alliances, mais sur les principes.