Dans la rubrique :

Jean-Pierre Bemba accuse, l’opposition dénonce une dérive du débat politique

Invité de l’émission politique face-à-face sur Top Congo FM ce 9 juin, le vice-Premier ministre, ministre du transport Jean-Pierre Bemba a suscité une onde de choc en accusant ouvertement l’ancien président Joseph Kabila, l’opposant Moïse Katumbi, et certains membres de la CENCO de fomenter un complot visant à déstabiliser la République démocratique du Congo, allant […]

Invité de l’émission politique face-à-face sur Top Congo FM ce 9 juin, le vice-Premier ministre, ministre du transport Jean-Pierre Bemba a suscité une onde de choc en accusant ouvertement l’ancien président Joseph Kabila, l’opposant Moïse Katumbi, et certains membres de la CENCO de fomenter un complot visant à déstabiliser la République démocratique du Congo, allant jusqu’à évoquer un projet d’« élimination physique » du président Félix Tshisekedi. Ces propos, tenus sans interruption notable de l’animateur, ont secoué l’opposition congolaise.

Hervé Diakese, porte-parole d’Ensemble pour la République, parti politique de Moïse Katumbi, a dans une déclaration, a qualifié Bemba de « patriote de pacotille », dénonçant un discours paranoïaque destiné à « sécuriser son fauteuil ». Il a également rappelé le passé judiciaire de Bemba à la Cour pénale internationale, affirmant que l’ancien chef de guerre était mal placé pour donner des leçons de loyauté républicaine.

De son côté, Marie-Ange Mushobekwa, ancienne journaliste et fidèle de Joseph Kabila, a mis en cause la responsabilité des médias. Elle a reproché au journaliste Christian Lusakuenu de ne pas avoir recadré son invité lorsque ce dernier a tenu, selon elle, des propos « offensants, diffamatoires et incitant à la haine ». Elle a dénoncé une forme de complicité tacite de la part des médias lorsqu’ils permettent de tels débordements sans intervention.

L’opposant Seth Kikuni, quant à lui, a critiqué le climat d’exclusion identitaire sous-jacent à certaines déclarations du camp présidentiel. S’appuyant sur son expérience personnelle et évoquant la stigmatisation des tutsis congolais, il a mis en garde contre la dérive d’un discours qui nie l’identité de certains citoyens congolais, ce qui, selon lui, alimente les tensions communautaires et compromet la cohésion nationale.

Ces échanges vifs entre opposant et majorité au pouvoir, succèdent à un autre feuilleton d’envolée verbale, qui dominait le débat public congolais, depuis l’intention exprimée et la rencontre entre le Président de la République Félix Tshisekedi et l’opposant Martin Fayulu. Ce dernier a énervé certains opposants, après avoir évoqué la nécessité de créer « un camp de la patrie », s’opposant ainsi à l’alliance qui se dessine entre Joseph Kabila et les rebelles du M23, du reste soutenus par le Rwanda.

Sur le même thème

ONU – Droits de l’homme : Félix Tshisekedi appelle à la reconnaissance des génocides...

En marge de la 60ᵉ session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le Président de la République démocratique du Congo (RDC),...

Uvira au cœur des préoccupations sécuritaires, le gouvernement dépêche une mission sur place

Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans la région d’Uvira, au Sud-Kivu, le président Félix Tshisekedi a convoqué ce lundi une réunion...

Tshisekedi impulse une synergie institutionnelle pour une rentrée parlementaire axée sur les priorités nationales

Lundi 08 septembre, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a réuni les responsables des principales institutions du pays à la Cité...

La CEEAC sonne l’alarme sur la situation à l’Est de la RDC

Au-delà du renouvellement de son exécutif, le 7ᵉ sommet extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC, réuni à Sipopo en Guinée...

CEEAC : Ézéchiel Nibigira élu Président de la Commission

Le septième sommet extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), tenu le dimanche 7...