Ce verdict intervient ce mercredi 11 juin à Kinshasa quelques mois seulement après la levée du moratoire sur la peine de mort en République démocratique du Congo, mettant brutalement fin à plus de deux décennies de suspension des exécutions.
Selon les éléments présentés au tribunal, le meurtre de Kabasele a été commis dans des circonstances d’une extrême brutalité, déclenchant une onde de choc à travers le pays. L’affaire, hautement médiatisée, a ravivé les tensions autour de la question de la peine de mort, tout en renforçant le climat d’insécurité politique.
Le gouvernement avait annoncé début 2024 son intention de réactiver les exécutions, notamment pour les crimes graves mettant en danger la stabilité nationale. Une décision qui continue de faire débat, tant à l’échelle nationale qu’internationale. Les voix des défenseurs des droits humains se sont une fois de plus élevées pour dénoncer une mesure « cruelle et irréversible », dans un système judiciaire encore fragilisé par la corruption et les pressions politiques.
Mais pour les partisans de cette reprise, ce jugement marque un tournant nécessaire. « Il fallait envoyer un signal fort à tous ceux qui pensent que la violence politique restera impunie », a déclaré un responsable du ministère de la Justice, sous couvert d’anonymat.