Selon le Département d’État américain, le texte signé par les représentants des deux pays prévoit un cessez-le-feu immédiat, le retrait des troupes étrangères présentes sur le sol congolais, et l’engagement à désarmer les groupes armés soutenus de part et d’autre. Le Secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a salué un accord « équilibré et porteur d’espoir pour toute la région des Grands Lacs », insistant sur la nécessité d’une application stricte et d’un suivi international.
L’accord inclut également des mesures de coopération économique, notamment dans le secteur minier, et un engagement à faciliter le retour des déplacés internes. Pour la RDC, il s’agit d’une opportunité de mettre fin à des années de conflits alimentés par des tensions transfrontalières, des enjeux ethniques et l’exploitation illicite des ressources. Le Rwanda, de son côté, cherche à redorer son image internationale, souvent ternie par les accusations de soutien au M23.
Malgré l’optimisme affiché, plusieurs analystes, dont ceux du Centre d’études pour la paix de Genève, rappellent que des précédents accords, comme ceux de Nairobi ou Luanda, n’ont pas été respectés. La réussite de ce processus dépendra donc de la volonté politique des signataires, de la pression des partenaires internationaux, et de la situation sécuritaire réelle sur le terrain dans les semaines à venir. La signature officielle en présence des présidents Tshisekedi et Kagame est attendue le 27 juin à Washington.