Cette mission d’écoute et d’investigation, initiée librement par les responsables religieux, visait à sonder les voies possibles d’un retour durable à la paix en République démocratique du Congo, particulièrement dans l’Est du pays, toujours en proie à des conflits meurtriers alimentés notamment par l’occupation de certaines zones par les forces rwandaises alliées au groupe armé M23/AFC.
Composée du président national de l’ECC, le pasteur André Bokondoa, du Secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Donatien Nshole, et du Secrétaire général de l’ECC, le pasteur Eric Nsenga, la délégation a échangé pendant près de deux heures avec le Chef de l’État, lui exposant en primeur les conclusions de leur démarche.
À l’issue de cet échange jugé constructif par les parties, Félix Tshisekedi a salué l’initiative des leaders religieux et a décidé de mettre en place une équipe conjointe de travail. Cette structure aura pour mission d’approfondir les réflexions amorcées et de travailler étroitement avec les initiateurs du projet sur les perspectives de mise en œuvre d’un pacte social pour la paix, la cohésion et le bien-vivre ensemble.
« Le Chef de l’État a été très réceptif. Il a pris le temps de nous écouter et nous avons aussi pris le temps de l’écouter », a déclaré Mgr Nshole à l’issue de l’audience. Il a précisé que cette nouvelle dynamique s’inscrit dans un esprit d’écoute mutuelle et de collaboration pour le bien commun.
Pour sa part, le pasteur Eric Nsenga a indiqué que les discussions ont porté sur deux axes principaux : la restitution des consultations menées à travers le pays et à l’étranger, et la création d’un cadre de travail conjoint destiné à faire avancer l’idée d’un pacte social national.
Depuis leur dernière rencontre avec le président en février dernier, les deux représentants de la CENCO et de l’ECC ont parcouru plusieurs pays africains, européens et américains. Le but : rencontrer les partenaires internationaux, partager leur inquiétude sur la situation à l’Est de la RDC, et recueillir des pistes de solutions durables en faveur de la paix.
Cette initiative religieuse, désormais renforcée par un engagement direct du Chef de l’État, pourrait bien ouvrir une nouvelle ère de dialogue et de résilience nationale dans un pays meurtri, mais résolument tourné vers l’espoir d’une paix retrouvée.